Paru en octobre dernier, l’essai de Pierre Manent a fait couler déjà beaucoup d’encre. L’auteur a été face à Alain Finkielkraut, en deux volets, dans Le Figaro. Commenté durement par Pascal Bruckner dans les colonnes du Point, en débat avec le cardinal Gerhard Müller dans l’Obs… Certains l’ont jugé courageux, d’autres défaitiste, en tout cas Pierre Manent a surpris. Philosophe libéral catholique, disciple de Raymond Aron, il tend la main aux musulmans, ce que des ténors de gauche ne feraient pas au nom de la laïcité. Mais le fait-il vraiment ? Oui, mais si, et seulement si, les musulmans acceptent de passer un contrat social avec la nation, tout en rompant définitivement leurs liens politiques, économiques, financiers et culturels avec des pays islamiques perçus comme «dangereux» et «inquiétants». De vaillant essayiste, Pierre Manent défend, en fait, une bonne thèse de catholique de droite : le salut de la France passerait, selon lui, par un sursaut national et chrétien… (extrait de Libération)
Pierre Manent, né en 1949 à Toulouse, est un philosophe et professeur de philosophie politiquefrançais, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.
Une rencontre animée par François Zabbal.