Le 6 février dernier, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a détruit des villes entières dans le sud-est de la Turquie et le nord-est de la Syrie. Le bilan humain ne cesse de s’alourdir et les images, retransmises dans le monde entier, témoignent de l’horreur de la situation.

La société civile fait face, comme elle peut, avec des moyens dérisoires. La communauté internationale se mobilise, mais son action est compliquée, en Syrie, par les sanctions internationales qui pèsent sur le pays et la difficulté d’accès à une zone contrôlée par les rebelles.

Au-delà des dommages mêmes du séisme, comment la situation géopolitique de la région aggrave-t-elle la situation ? Jusqu'à quel point la société civile, pourtant meurtrie et démunie, peut-elle gérer cette catastrophe ? Y a-t-il un risque d’instrumentalisation de la situation par les régimes en place ?

Avec :

• Yara YAZJI, cofondatrice de SHOKRAN, un collectif de jeunes syriens qui soutient des initiatives civiles en Syrie comme ARI (Aleppo Response Initiative). Elle travaille également avec l'équipe de l'AFPS (Association française du génie Parasismique) pour établir des diagnostics d'urgence des bâtiments endommagés par le séisme.
• Dorothée SCHMID, chercheuse, responsable du programme Turquie et Moyen-Orient de l'Institut français des relations internationales.