Le 2 juin 2005, Samir Kassir trouvait la mort à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée. Le Liban et le monde arabe perdaient un militant et un grand intellectuel. Né à Beyrouth en 1960, Samir Kassir était éditorialiste au grand quotidien An-Nahar et professeur d’histoire contemporaine à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. A travers ses éditoriaux et ses débats publics, il avait été parmi les premiers à déclarer ouvertement son opposition à l’hégémonie du régime syrien sur le Liban.

Cofondateur et membre du Mouvement de la gauche démocratique, Kassir a laissé plusieurs livres dont Histoire de Beyrouth (Fayard, 2003) et Liban, le printemps inachevé (édition posthume, Sindbad/Actes Sud, 2006). Quinze ans après sa mort, certains de ses amis proches reviennent sur son œuvre de journaliste, de militant et de penseur, dont les idées imprègnent encore la culture arabe.

Avec :

• Elias Sanbar, écrivain, poète, diplomate, traducteur. Par ses belles traductions, il a fait connaître au grand public occidental la poésie de Mahmoud Darwich. Parmi ses ouvrages : La Palestine expliquée à tout le monde (Seuil, 2013) ;
• Ziad Majed, politiste et chercheur franco-libanais, professeur à l'Université américaine de Paris et auteur d’ouvrages, articles et études sur les réformes, les transitions démocratiques et la citoyenneté au Liban, en Syrie et dans le monde arabe ;
• Farouk Mardam-Bey, éditeur et historien, directeur de la collection « Sindbad » chez Actes Sud. Parmi ses derniers ouvrages : Être arabe, Sarkozy au Proche-Orient et Notre France (avec Elias Sanbar et Edwy Plenel), parus chez Actes Sud respectivement en 2005, 2010 et 2011.