Les guerres d'Irak ont donné naissance à la province autonome du Kurdistan irakien. Cette issue constitue un grand tournant dans l'histoire récente, mais elle n'est pas du goût de tous les dirigeants du Proche-Orient. Car ce faisant, la question kurde prend une dimension régionale après avoir été longtemps confinée au sein des Etats-Nations.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la promesse non tenue de créer un Etat kurde s'est conclue par la dispersion du peuple kurde entre quatre nouveaux Etats : la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran. La résistance kurde à la fusion totale dans le corps des nations turques ou arabes émergentes a représenté un défi constant auquel il fut répondu tantôt par des mesures d'assimilation tantôt par la violence armée. Aujourd'hui, les crises qui secouent la région remettent en avant le problème kurde qui est plus que jamais présent dans les arrière-pensées des dirigeants du Proche-Orient.
Avec entres autres: Hamit Bozarslan, dirceteur d'études à l'EHESS, spécialiste de la Turquie et de l'espace kurde, auteur du Conflit kurde (Autrement, 2009) et d'Une Histoire de la violence au Moyen Orient (La Découverte, 2008), Michel Leezenberg, professeur agrégé (UHD) dans le département de philosophie (Chaire de philosophie des sciences). Il est le coordinateur du Master Recherche en Philosophie.
Animée par : François Zabbal, rédacteur en chef du Magazine Qantara