Terminé
13 mars 2024

Ici & Maintenant | Palestine, Gaza : un monde arabe solidaire ?

Est-il possible pour les États arabes de soutenir les Palestiniens tout en poursuivant leur rapprochement avec Israël ? Qu'en pensent les populations arabes ? Le monde arabe est-il solidaire avec la Palestine et avec Gaza ?

Palestine, Gaza : un monde arabe solidaire ?

En 1978, les accords de Camp David fixaient un cadre aux relations diplomatiques entre Israël et l’Égypte. Seize ans plus tard, la Jordanie normalisait ses relations avec Israël. En 2020, la signature des accords d’Abraham reconfigurait la relation entre Israël et les pays arabes, en actant un rapprochement avec trois premiers États signataires : Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc.

Depuis l’attaque du 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie, la cause palestinienne est de nouveau sur le devant de la scène, ravivant les manifestations populaires propalestiniennes dans plusieurs pays arabes, souvent à rebours des positions plus prudentes des autorités de ces pays.

D’autres acteurs s’impliquent dans les dynamiques de cette guerre : l’Arabie saoudite conditionne la normalisation de ses relations avec Israël à un cessez-le-feu à Gaza et à la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Le Qatar s'impose également en acteur majeur de la médiation : c'est à Doha qu'ont lieu aujourd’hui la majorité des négociations, et avec Doha que l'Égypte négocie une trêve à Gaza.

Est-il possible pour les États arabes de soutenir les Palestiniens tout en poursuivant leur rapprochement avec Israël ? Qu’en pensent les populations arabes ? Quelle solidarité aujourd’hui avec la Palestine, dans le monde arabe et au-delà ?

 

Avec :
  • Hasni Abidi, chargé de cours à l’institut des études globales de l’université de Genève. Il a enseigné à Paris I et à Sciences Po Paris. Il dirige le Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen dont les travaux portent sur les transitions politiques dans l’espace arabe. M. Abidi mène une recherche sur la nouvelle élite en Arabie saoudite.  Il est également l’auteur de plusieurs publications. Son dernier livre :  Le monde arabe selon Joe Biden, Éditions Erick Bonnier, Paris, 2023.
  • Karim Émile Bitar, professeur de relations internationales et ancien directeur de l’Institut des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, cofondateur et président de Kulluna Irada, organisation civique pour la réforme politique au Liban. Il enseigne à l’ENS de Lyon et est affilié à plusieurs think tanks (IRIS, Middle East Institute de Washington DC, Geneva Center for Security Policy). Parmi les ouvrages qu'il a dirigés ou codirigés : Regards sur la France (Le Seuil, 2007), Le Cèdre et le Chêne. De Gaulle et le Liban (Geuthner, 2015), Liban : polycrise et menaces existentielles (L'Harmattan, revue Orients Stratégiques n°152023, 2023).
  • Sarah Daoud, docteure en science politique associée au CERI/Sciences Po Paris et au CEDEJ du Caire. Sa thèse, soutenue en 2022 (Sciences Po Paris), analyse l'activité de négociation des services de renseignement égyptiens dans le « dossier palestinien ». Ses recherches post-doctorales portent sur les reconfigurations urbaines, les infrastructures et la sécurisation au Nord Sinaï. Elle a publié L'Adhésion de la Palestine à la CPI (iReMMO, coll. « Bibliothèque de l'iReMMO, 2018).