Berceau des trois monothéismes, terre de conflits confessionnels et d’obsessions identitaires, le Moyen-Orient déchaîne les passions – quand il ne pousse pas à la résignation devant la répétition du malheur. Seule une démarche résolument laïque semble en mesure de désamorcer une si lourde charge symbolique. Telle est la démarche de Jean-Pierre Filiu dans Le Milieu des Mondes, qu’il vient de publier au Seuil : un éclairage, sous un jour nouveau, d’un millénaire et demi d’histoire de la région, à partir de la fondation, en 395, de l’Empire romain d’Orient. 

Avec :

• Manon-Nour Tannous, maîtresse de conférences en science politique à l’université de Reims-Champagne Ardenne, chercheuse associée au Collège de France, rédactrice en chef de la revue Maghreb Machrek et auteure de Chirac, Assad et les autres, les relations franco-syriennes depuis 1946 (PUF, 2017) ;
• Stéphane Malsagne, agrégé et docteur en histoire (Paris I), chercheur et auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du Liban et du Moyen-Orient, dont le dernier en date, Le Liban en guerre (1975-1990), coécrit avec Dima de Clerk, est paru chez Belin en 2020 ;
• Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris, auteur de nombreux ouvrages publiés dans plus de quinze langues et régulièrement primés en France comme à l’étranger. Son blog « Un si proche Orient », sur le site du journal Le Monde, a attiré plus de huit millions de lecteurs en 2020.