Terminé
20 février 2020

Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement

Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement, à paraître aux éditions La Fabrique, tente de rendre compte de l’extraordinaire ébullition qui s’est emparée du peuple algérien depuis février 2019. Elle a pris la forme d’une succession de manifestations pacifiques, d’une ampleur inédite, pour réclamer une démocratie authentique.

Manifestation à Alger,1er mars 2019.

© Adjer

Depuis le 22 février 2019, chaque vendredi, les Algériens descendent dans les rues, parfois par millions, pour réclamer le départ du régime en place depuis l’indépendance : « Qu’ils dégagent tous ! », « Les généraux à la poubelle ! » Un hirak – « mouvement » en arabe – d’une ampleur inédite dans l’histoire du monde contemporain : on n’avait encore jamais vu la majorité de la population opprimée d’un pays manifester ainsi pacifiquement dans les rues de ses villes pendant des mois pour exiger une authentique démocratie.

Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement va prochainement paraître (février 2020) aux éditions La Fabrique, tente de rendre compte de cette extraordinaire ébullition, qui a sidéré tous les observateurs. Dirigé par Omar Benderra, François Gèze, Rafik Lebdjaoui et Salima Mellah, l’ouvrage réunit les contributions de journalistes et professionnels algériens qui ont suivi sur place le mouvement au jour le jour, ainsi que celles de spécialistes, algériens et français, qui observent l’actualité du pays depuis des décennies.

D’où l’intérêt de ce livre sans équivalent, qui montre d’abord comment les slogans exprimés de mille manières dans les manifestations du hirak ont révélé la remarquable lucidité du peuple sur la nature du régime. Ils expriment sans détours que, depuis les années 1980, celui-ci est dirigé par l’équivalent d’une coupole mafieuse, principalement composée par les chefs de l’armée et de la police politique, réunis autour du partage des circuits de corruption. Une coupole qui se cache derrière une façade politique civile constituant une fausse démocratie à base de ministres et de partis, « laïques » ou « islamiques », sans aucune autonomie réelle.

Avec :

  • Habib Souaïdia, ancien officier de l’armée algérienne, auteur de « La Sale Guerre » (La Découverte, 2001) ;
  • José Garçon, journaliste spécialiste de l’Algérie ;
  • Hassina Méchaï, journaliste franco-algérienne basée à Paris, spécialiste de l’actualité internationale, de la politique et des médias ;

Débat animé par François Gèze, ancien P.-D.G. des éditions La Découverte (1982-2014), membre d’Algeria-Watch.