Terminé
03 décembre 2015

Grand figure : Bruno Latour. Comment faire face au désastre écologique ?

Sur le papier, bon nombre de pays, notamment les pays les plus pollueurs, affichent une volonté ferme de réduire les gaz à effet de serre. Chacun y va de ses taux de réduction. Un tel « sursaut écologique » est loin de répondre aux défis alarmants…c’est en philosophe que Bruno Latour réfléchit sur les effets d’un tel désastre. Dans son nouveau livre, Face à Gaïa, (éditions la Découverte), il avance l’idée selon laquelle la Nature était jusque-là l’arbitre ultime de nos querelles humaines.  Elle constituait l’arrière-plan de nos actions. Elle obéissait à des lois, mais ne se mêlait pas de nos histoires. « Or, à cause des effets imprévus de l’histoire humaine, ce que nous regroupions sous le nom de Nature quitte l’arrière-plan et monte sur scène. L’air, les océans, les glaciers, le climat, les sols, tout ce que nous avons rendu instable, interagit avec nous. Nous sommes entrés dans la géohistoire (…) L’ancienne Nature disparaît et laisse place à un être dont il est difficile de prévoir les manifestations », écrit-il. Dans cette séance, Bruno Latour entend rebondir autrement sur la COP 21.                                                                                                                                                                                                          

Bruno Latour, philosophe et sociologue des sciences, est professeur à Sciences-Po Paris et professeur associé à la London School of Economics. Il a écrit de nombreux ouvrages et articles sur l’anthropologie du monde moderne, traduits dans le monde entier. Face à Gaïa, son dernier livre, est issu d’un cycle de six conférences prononcées à l’université d’Édimbourg, dans le cadre des prestigieuses « conférences Gifford », où l’ont précédé Whitehead, Bergson, James, Arendt, Aron…
 

Débat animé par : Jean-Claude Perrier, journaliste à Livres Hebdo.