La gauche et l’islam politique ont longtemps structuré le champ de l’opposition tunisienne. Entre alliances éphémères et franche opposition, retour sur leurs rapports tumultueux.
Jusqu’à 2005, gauche et islam politique tunisiens se regardaient en chien de faïence quand ils ne se combattaient pas, notamment à l’Université. Fondé sur une lutte commune contre l’autoritarisme, le mouvement dit du 18 octobre 2005 a constitué leur première grande rencontre. En 2011, l’alliance, déjà moribonde, a volé en éclats. Depuis, des voix s’élèvent çà et là invoquant « l’esprit du 18 octobre » et la nécessité d’un compromis pour sortir le pays de la crise.
Avec :
- Hichem Abdessamad, chercheur en histoire et en science politique, membre associé du laboratoire Études maghrébine à l’Université de Tunis, auteur de travaux sur l’immigration et l’islam politique, notamment La Gauche et l'islam politique ou le conflit suspendu (éd. Nirvana, 2017), et traducteur du français vers l’arabe, entre autres de Hichem Jaïet.
- Nejib Baccouchi : ancien détenu politique (1994-1999) sous la dictature de Ben Ali, chercheur sur la question de l’islam politique et auteur de plusieurs articles et publications autour de ce thème. Il est également chroniqueur politique sur la chaîne arabophone France 24.
- Houcine Bardi, Avocat au barreau de Paris, Membre du Collectif du 18 octobre à Paris. Il a à son actif plusieurs missions en Tunisie pour la défense des détenus politiques et plusieurs rapports et ouvrages se rapportant à la justice, aux devenirs de la gauche et de l'islam politique en Tunisie.
Débat animé par Béligh Nabli, directeur de recherche à l'Institut des Relations internationales et stratégiques (IRIS), auteur notamment de Comprendre le monde arabe (Armand Colin, 2013), de Géopolitique de la Méditerranée (Armand Colin, 2015) et de L'Etat. Droit et politique, (Armand Colin, 2017).