Le paradoxe du second round des printemps, parfois labellisé comme “l’échec des islamistes” car les Frères musulmans s’y sont montrés incapables de convertir leurs victoires électorales en capital politique durable, est qu’il est en fait loin d’avoir porté atteinte à ce courant dans son ensemble.

S’il n’est pas impossible que certains déçus des Frères Musulmans aient entrepris de reconsidérer leur engagement “islamiste” il est plus vraisemblable encore que des dynamiques de critique interne, plus ou moins perceptibles, soient en train de conduire à  une réorientation des options adoptées par le leadership. Il est de surcroit parfaitement  avéré qu’à l’opposé, une partie de ces “déçus”,  dans une proportion qui reste bien entendu à quantifier, se sont  engagés dans une trajectoire “plus islamiste” encore.

Avec : Loulouwa Al Rachid, chercheuse WAFAW au CERI/Sciences Po, spécialiste de l'Irak ; Laurent Bonnefoy, chercheur CNRS au CERI/Sciences Po, spécialiste du Yémen ; Stéphane Lacroix, professeur à Sciences Po, spécialiste de l'Arabie saoudite et de l'Egypte ; Thomas Pierret, enseignant chercheur à l'Université d'Edimbourg, spécialiste de la Syrie.

Le débat sera animé par François Burgat, chercheur CNRS à l'IREMAM/Aix-en-Provence, directeur du programme WAFAW et spécialiste de l'Islam politique.