Dans les années 1970, un projet de renouveau naît dans les pays producteurs de pétrole disposant des liquidités nécessaires à l’application effective d’une économie islamique égie par les normes juridiques, organisationnelles et éthiques de l’islam.
La finance islamique, dont les modalités de fonctionnement se sont imposées dans les esprits occidentaux à la faveur de la crise financière de 2008, constituerait le premier jalon d’une islamisation non pas seulement économique, mais totale et totalitaire des sociétés arabes, surtout à la faveur de l’arrivée des islamistes en politique.
Le livre de Yassine Essid entend dénoncer la finance islamique conçue non pas uniquement comme alternative au modèle de développement économique occidental permettant de rendre compatible l’islam avec la modernité, mais comme un élément déterminant et dangereux, constitutif du radicalisme islamique.
Yassine Essid est historien, professeur à la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis et président du Groupe d’études et de recherches sur la Méditerranée (GERIM). Avec William Coleman, il a dirigé : « Deux Méditerranées. Les Voies de la mondialisation et de l’autonomie », Presses de L’Université Laval, 2010. Dernier ouvrage paru : Chronique d’une révolution inachevée, Tunis, MEDIACOM, 2012.
Une rencontre animée par François Zabbal.