Cette table ronde embrasse quelques décennies décisives du Moyen-Orient, depuis l’ère des révolutions des années 1950, teintée de panarabisme et de transformation des sociétés par le haut, au nom de l’indépendance à recouvrer, jusqu’aux mobilisations des années 2010, plus anonymes, construites autour de la dénonciation des despotes, de la personnalisation des pouvoirs et des formes diverses d’oppression.  
Les intervenants proposent une déconstruction du legs des grandes personnalités qui les ont traversées, de Nasser à Saddam, pour comprendre ce qui est remémoré de ces figures. Les échanges reviennent aussi sur un ensemble de mouvements plus discrets qui secouent les pays arabes, de l’Algérie à l’Irak, entre les années 1970 et les années 2000. 
Enfin, la table ronde soulève un paradoxe : les années du printemps arabe seraient-elles celles de l’absence de héros ?  

Avec 

• Mélanie Henry, historienne basée au Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ) du Caire 
• Jihane Sfeir, professeur à l'Université libre de Bruxelles (ULB), directrice de l’Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans (OMAM) 
• Matthieu Rey, historien basé à l'Institut français du Proche-Orient (IFPO) 
   

Modération : Jonathan Hassine, historien titulaire d'une thèse sur l'armée au Liban, postdoc à Cambridge University