Dans la distance, un animal. Remarques sur les interactions entre humains et animaux urbains
Falsafa | Les RDV de la philosophie arabe
Pour cette 4e saison de Falsafa - les RDV de la philosophie arabe à l’IMA - il s’agit cette année de « faire dialoguer » la philosophie arabe, de montrer à la fois comment ses grands textes croisent d’autres disciplines (l’histoire, la physique, l’esthétique, etc.), d’autres traditions comme la pensée russe, et comment ils peuvent alimenter nos réflexions et débats les plus contemporains (sur la tolérance, le rapport à l’animal, l’Europe et le « dehors », la question des héritages, etc.).
Aujourd'hui : Joëlle Zask : « Dans la distance, un animal. Remarques sur les interactions entre humains et animaux urbains ».
La crise du Covid a fait apparaître un paradoxe surprenant dans notre rapport à l’animal : d’un côté, confinés, nous pouvions nous émerveiller de la présence d’animaux sauvages et d’un retour de la nature sous nos fenêtres, dans les villes ; de l’autre, on parlait d’un virus transmis aux hommes en raison de leur trop grande proximité avec d’autres bêtes.
Ce paradoxe pose « une question fondamentale, celle de la bonne distance » (J. Zask). Que peut dire la philosophie contemporaine de cette tension, entre l’émerveillement et la crainte, et des changements qu’elle implique pour notre « cité » ? Et peut-on considérer que la pensée arabe classique, qui s’est tant soucié de l’animal au sein du vivant et ses rapports à l’humain, apporte elle-même de quoi nourrir l’analyse ?
Avec Joëlle Zask, philosophe, traductrice et spécialiste de philosophie sociale. Elle est maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille et membre de l’Institut universitaire de France. Après avoir travaillé sur la démocratie participative, qu’elle permet de mieux faire connaître en France, elle se met à réfléchir les questions liées à la crise écologique, et son livre Quand la forêt brûle (Premier Parallèle, 2019) est remarqué par la critique. Son ouvrage Se tenir quelque part sur la terre. Comment parler des lieux qu’on aime (Premier Parallèle, 2023) traite également de cet aspect, sous un angle plus personnel et sensible. Son dernier ouvrage s’intitule Admirer-Eloge d’un sentiment qui nous fait grandir (Premier Parallèle, 2024).
Animé par Jean-Baptiste Brenet, médiéviste, professeur de philosophie arabe à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne