Conférence-débat | De chair et de sang
Écrire et dire le corps dans le contexte syrien actuel
À partir des ouvrages collectifs Images de chair et de sang et Mots de chair et de sang, une invitation à penser le corps et ses manifestations écrites et parlées dans le contexte syrien actuel, autour des interventions de l’anthropologue Emma Aubin-Boltanski, du philosophe Nibras Chehayed et de la professeure de littérature comparée Catherine Coquio et directeurs.trices de ces ouvrages.
Le Centre de Langue de l’IMA organise une conférence débat sur l’ouvrage collectif Mots de chair et de sang, et de l’œuvre que le précède, Images de chair et de sang. L’anthropologue Emma Aubin-Boltanski, le philosophe Nibras Chehayed et la professeure de littérature comparée Catherine Coquio seront invité(e)s avec le public à penser le corps et ses manifestations écrites et parlées dans le contexte syrien actuel.
Mots de chair et de sang
Mots de chair et de sang. Écrire le corps en Syrie(2011-2021) (sous la dir. de Nibras Chehayed et Emma Aubin-Boltanski, Presses de l’Ifpo, Beyrouth, 2022) étudie les œuvres littéraires en Syrie – poésie, roman, théâtre… – qui portent une attention particulière à la corporalité. L’ouvrage réfléchit aussi aux gestes et aux actes dans lesquels le corps s’engage, comme un texte à interpréter et réinterpréter sans cesse. Mais écrire le corps dans le contexte sanglant de la guerre en Syrie, c’est aussi se heurter à l’indicible de la catastrophe qui blesse le langage. C’est se mettre alors en quête d’un échappé, d’un presque rien qui, tout en renvoyant au corps meurtri, se refuse à la nihilisation de l’expérience du monde.
Images de chair et de sang
Images de chair et de sang. Penser le corps en Syrie (2011-2021) (sous la dir. de Nibras Chehayed, Presses de l’Ifpo, Beyrouth, 2021) retrace la perception du corps en Syrie depuis 2011. D’abord le corps filmant et filmé, celui du témoin comme lieu premier de preuve où le combat de l’interprétation des événements fait rage. Ensuite le corps en tant qu’il est approché dans les arts plastiques, notamment celui de l’artiste détenu.e qui revient sur son incarcération politique. Les images de ces corps ne représentent pas un réel connu, mais nous rendent plutôt autres à nous-mêmes pour permettre l’expérimentation de nouveaux vécus corporels.