26 avril 2025

Les Samedis de la poésie | Al-Mutanabbî d’hier à demain

Avec le concours de Farouk Mardam-Bey, directeur des éditions Sindbad, la bibliothèque de l'IMA programme chaque mois un rendez-vous consacré à la (re)découverte de la poésie arabe.

Cette séance est consacrée au  plus admiré, lu et récité des poètes arabes classiques: Al- Mutanabbî, qui naquit en Irak au début du Xe siècle. Ses poèmes seront lus en français par Hammou Graïa et en arabe par Kadhim Jihad Hassan, avec accompagnement musical au violoncelle par Lola Malique.

Né en 915 à Kûfa, en Irak, Al- Mutanabbî est sans doute, jusqu’à présent, le poète arabe classique le plus admiré, le plus lu et récité, le plus étudié aussi. Des dizaines de ses vers sont encore mémorisées et invoquées comme sentences morales ou comme des modèles insurpassables d’éloquence. 

Animé depuis sa prime jeunesse par une dévorante ambition, il fut jeté en prison en Syrie, alors qu’il avait à peine vingt ans, pour avoir fomenté une révolte dans le désert et même, dit-on, prétendu être un nouveau prophète. Relâché, il sillonna le pays pendant quinze ans en panégyriste professionnel, jusqu’à trouver à Alep, en 948, un patron à sa mesure en la personne du prince Sayf al-Dawla. Il l’accompagna dans ses campagnes militaires et lui dédia des poèmes qui comptent parmi les plus beaux de la langue arabe. 

Déçu cependant par les intrigues de la cour, il s’en sépara en 957 pour se rendre en Egypte auprès de l’ikhshîdite Kâfûr, qu’il méprisait pourtant en secret et qu’il quittera quatre ans plus tard, non sans lui avoir adressé une très méchante satire. De nouveau en Irak, où son attitude hautaine lui valut des ennemis supplémentaires, il poussa jusqu’à Chiraz, à l’invitation du prince Buyide ’Adud al-Dawla. Il fut assassiné en 965 sur le chemin du retour en Irak.

Cette séance des Samedis de la poésie qui lui est consacrée voudrait notamment, à travers quelques poèmes ou fragments de poèmes, répondre à la question de savoir pourquoi son œuvre a tant fasciné ses contemporains et pourquoi elle n’a rien perdu de sa séduction jusqu’à nos jours.
 

  • Poèmes traduits par Patrick Mégarbané et Hoa Hoï Vuong
  • Présentation Farouk Mardam-Bey
  • Lecture en arabe Kadhim Jihad Hassan
  • Lecture en français Hammou Graïa
  • Accompagnement musical au violoncelle Lola Malique

« Il n’y a de meilleur compagnon que le livre »,  Al-Mutanabbî, calligraphie de Hassan Massoudy. Calligraphie exposée à la bibliothèque de l'Institut du monde arabe (niveau 1)

© Hassan Massoudy / IMA /D.R.

AVEC LE SOUTIEN DE