Une heure avec... Mahi Binebine
Les rencontres littéraires de l'IMA
Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière.
Cette semaine, rendez-vous avec Mahi Binebine, pour son roman Rue du pardon (Éditions Stock).
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Philippe Lefait, Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs que l‘on a rarement l’occasion d’y entendre, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Auteur invité : Mahi Binebine, Rue du pardon (Éditions Stock)
D’abord professeur de mathématiques, Mahi Binebine est peintre, sculpteur et romancier.
Il a publié dix romans, dont : Les Étoiles de Sidi Moumen (Flammarion 2010 ; J’ai lu 2013) - traduit dans une dizaine de langues et adapté au cinéma par Nabil Ayouch (Les Chevaux de Dieu, primé à Cannes) - et Le Fou du roi (Stock, 2017).
Rue du pardon est son dernier roman. C’est dans cette petite rue très modeste de Marrakech que grandit la narratrice de ce roman, Hayat (« la vie » en arabe). Le quartier est pauvre, seule la méchanceté prospère. Ainsi, Hayat qui est née blonde suscite les ricanements de tous et fiche la honte à sa mère. Une jungle sordide l’entoure, avec un père au visage satanique et des voisines qui persiflent comme des serpents.
Tant de difficultés auraient dû avoir la peau de cette enfant, mais on ne peut pas détruire « la vie ». Comme un oiseau qui sort de sa cage, Hayat s’échappe, et ressuscite grâce à Mamyta, la plus grande danseuse orientale du Royaume. Mamyta est une sorte de geisha – chanteuse, danseuse, entraîneuse, amante. Une femme libre dans un pays fondé sur l’interdit. Elle est de toutes les fêtes, mariages, circoncisions… mais elle danse aussi dans les cabarets populaires fréquentés par les hommes. Dénigrée et admirée à la fois, ses chants sont un mélange de grivois et de sacré. Avec ses danses toute mélancolie disparaît. Hayat découvre comment on fait tourner la tête aux hommes, comment la grâce se venge de l’hostilité, comment on se forge un destin.
Animé par Sylvie Tanette
Journaliste et critique littéraire, Sylvie Tanette a travaillé pour la chaîne culturelle de la Radio suisse romande Espace 2, ainsi qu'au magazine L'Hebdo (Lausanne) et au quotidien Le Temps (Genève). En France elle a collaboré au Monde des livres et à France culture. Elle est actuellement critique littéraire aux Inrockuptibles.
Sylvie Tanette est l’auteure des romans Amalia Albanesi (Le Mercure de France, 2011) et Un jardin en Australie(Grasset, 2019), du recueil d’entretiens À Nos aïeux (Éditions Aubanel, 2007) et de la nouvelle Le jour où j’ai rencontré Gisep R. (Éditions de L’Aire, 2008).
Lu par Léon Bonnaffé
Léon Bonnaffé s’est notamment formé à l’école du Théâtre national de Strasbourg. Auteur et interprète, cet explorateur de formats novateurs s’est entre autres distingué avec Un dimanche à…, balade littéraire vers un lieu tenu secret, une commande du Centre des Monuments nationaux créée en mars 2016 et, en janvier 2017, avec Un léger contretemps, spectacle seul en scène donné au théâtre de l’Opprimé. Fin 2017, lauréat de l’appel à projet pour le « Fond podcast natif» lancé par France Culture et la SACD, il écrit la fiction sonore Hasta dente !
Vente et dédicaces du livre à l’issue de la rencontre.
Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France
« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.