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Une heure avec... Leïla Sebbar

Les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière. Cette semaine, rendez-vous avec Leïla Sebbar et ses deux oeuvres Lettre à mon père et L'Algérie en héritage (Éditions Bleu Autour).

« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.

Samedi 19 mars 2022

Auteure invité : Leïla Sebbar, Lettres à mon père et L'Algérie en héritage (Éditions Bleu Autour)

    

Leïla Sebbar, qui a quitté l’Algérie pour la France en 1961, est née d’une mère française et d’un père algérien. Romancière et nouvelliste, traduite dans de nombreuses langues, elle est aussi l’auteur d’ouvrages autobiographiques, dont Je ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secret, réunis dans un même volume (Bleu autour, 2016).

Après Je ne parle pas la langue de mon père et L’arabe comme un chant secretLettre à mon père, paru en juin 2021, est le dernier volet de la trilogie autobiographique de Leïla Sebbar. Pour la première fois, elle ose, outre-mort, une adresse directe à son père Mohamed dont le silence l’a tenue loin de son roman familial, qu’elle écrit dans la langue de sa mère, le français. Sans fin elle l’interroge, et il ne parle guère. Elle rit, elle pleure, elle tempête. Et elle cherche. Dans ses souvenirs d’enfance, dans les livres et les cartes postales coloniales. Dans les photographies que son père a prises, dans les lettres qu’il a écrites à sa femme depuis la prison pendant la guerre d’Algérie…

En 2020, Leïla Sebbar co-dirige L'Algérie en héritage avec Martine Mathieu-Job :  issus de cultures musulmane, juive ou chrétienne, parfois de couples mixtes, une quarantaine d’auteurs, nés pour la plupart en France après 1962, disent comment l’Algérie de leurs parents et grands-parents est inscrite en eux. Récits, poèmes, scénarios, dessins et photo­graphies raniment des souvenirs familiaux, fragmentaires ou non, déplorent ou comblent les silences, occultent, tissent ou réinventent des liens avec l’histoire ancestrale. Les sentiments de perte et d’exil tenaillent encore ces héritiers qui, souvent disposés à la réconciliation, forment aussi la mémoire vive de l’Algérie en France.

Animé par Francesca Isidori

Francesca Isidori a été journaliste et programmatrice de l’émission 28 minutes sur Arte. Elle a produit et présenté de nombreuses émissions de littérature et de cinéma sur France Culture, dont Affinités Electives (2002 à 2011). Elle a également été Conseillère des programmes à la direction de France Culture entre 1997 et 1999. Elle est actuellement directrice artistique de la Bibliothèque des voix aux Editions des femmes.

Lu par Violaine Schwartz

Comédienne-chanteuse formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg, Violaine Schwartz a écrit trois pièces radiophoniques pour France Culture, deux romans, La tête en arrière (POL, 2010) et Le vent dans la bouche (POL, 2013) et trois pièces de théâtre. Elle participe régulièrement à l'émission de France Culture, Des papous dans la tête.

Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France 

« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.

 

Avec le soutien de La SOFIA et de COPIE Privée