« Une heure avec… », c'est un rendez-vous pour découvrir et entendre des auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe.
Cette semaine, rendez-vous avec Kaouther Adimi pour son dernier roman Au vent mauvais, paru aux éditions du Seuil.
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA, c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un(e) comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Samedi 17 septembre 2022
Autrice invitée : Kaouther Adimi, Au vent mauvais (Éditions du Seuil)
Après deux premiers romans, Des ballerines de papicha (prix de la Vocation 2011) et Des pierres dans ma poche (2016), Kaouther Adimi connaît un important succès en 2017 avec Nos richesses (prix Renaudot des lycéens), évocation du légendaire libraire et éditeur Edmond Charlot. Son quatrième roman, Les Petits de décembre (prix du Roman Métis des lycéens), a été publié au Seuil en 2019.
Pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, Kaouther Adimi y a travaillé sur son dernier roman, Au vent mauvais : Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l’est de l’Algérie, au début des années 1920. La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d’une famille plus aisée et poursuit des études à l’étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.
La Seconde Guerre mondiale envoie les hommes au front, ils se perdent de vue. Saïd devient un homme de lettres. Tarek, rentré au village, épouse Leïla et adopte l’enfant. Trois filles suivront. Bientôt il rejoint la lutte pour l’indépendance, puis participe au grand tournage de La Bataille d’Alger, avant de partir travailler dans une usine, en région parisienne. Par une suite de hasards inattendus, il se retrouve gardien d’une magnifique villa à Rome, temps suspendu dans une trajectoire tourmentée.
Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d’apprendre à lire et à écrire.
Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.
À travers les destins croisés de trois personnages, elle dresse une grande fresque de l’Algérie de la colonisation à la lutte pour l’indépendance jusqu’à l’été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile.
Animé par Bernard Magnier
Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection « Lettres africaines » aux éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.
Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France
« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.
Avec le soutien de La SOFIA et de COPIE Privée