Terminé
28 septembre 2019

Une heure avec... Bakhtiar Ali

Les rencontres littéraires de l'IMA

Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière. 
Cette semaine, rendez-vous avec Bakhtiar Ali, pour son roman Le dernier grenadier du monde (Éditions Métailié).

« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Philippe Lefait, Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs que l‘on a rarement l’occasion d’y entendre, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.

Samedi 28 septembre 2019

Auteur invité : Bakhtiar Ali, Le dernier grenadier du monde (Éditions Métailié)

Roman traduit du kurde (sorani) par Sandrine Traïdia 

Bakhtiar Ali est né à Suleimaniye, dans le Kurdistan irakien, en 1966. Il est devenu un romancier important dans les années 90. Ses livres sont des best-sellers en Iran et en Irak, il a reçu de nombreux prix littéraires au Moyen-Orient. Il est un des auteurs kurdes contemporains les plus connus. Il vit à Cologne depuis 1998. Il est traduit en farsi, en anglais et en allemand.

Libéré après 21 ans dans le désert, un prisonnier cherche un fils qu’il ne connaît pas dans un pays qui n’existe plus. Un texte magnifiquement poétique et fort, percé de fulgurantes visions des souffrances de la guerre. Mouzaffar, officier supérieur des Peshmergas, n'a jamais connu son fils qui n'avait que quelques jours au moment où il sauve la vie de son meilleur ami, célèbre chef révolutionnaire kurde. Cette action lui vaut vingt et un ans de captivité à l'isolement dans le désert.

Quand il retrouve la liberté, il s'embarque pour un voyage dans le champ de mines qu'est devenu son pays, qu'il ne reconnaît plus. Un voyage, à la recherche de son fils, dans les histoires de ses amis et leurs secrets. Il va y découvrir l’existence de trois fragiles grenades de verre, qui le guideront dans sa quête, écouter chanter deux soeurs énigmatiques et fortes, apprendre l’histoire cruelle de la “guerre des charrettes” du bazar et de leur jeune Maréchal. Comprendre jusqu’où peut aller la trahison des puissants et l’insoutenable douleur de la guerre. Un voyage qui l'amène à faire ce que des milliers d'autres ont fait avant lui : traverser la Méditerranée, pour aller en Europe.

Dans ce texte magnifiquement poétique, Mouzaffar apprend à écouter le désert, le vent et le sable qui sont ses seuls interlocuteurs pendant sa captivité. Mais le retour à la réalité se fait aussi par un récit plein de maisons enchantées, de personnages fantastiques et touchants, qui emportent le lecteur dans un autre Orient. Toutefois entièrement impliqué dans l'époque moderne.

Ce roman est un best-seller au Kurdistan, dans toute la diaspora kurde, en Iran et en Allemagne.

Animé par Bernard Magnier

Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection Lettres africaines aux Éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.

Lu par Léon Bonnaffé

Léon Bonnaffé s’est notamment formé à l’école du Théâtre national de Strasbourg. Auteur et interprète, cet explorateur de formats novateurs s’est entre autres distingué avec Un dimanche à…, balade littéraire vers un lieu tenu secret, une commande du Centre des Monuments nationaux créée en mars 2016 et, en janvier 2017, avec Un léger contretemps, spectacle seul en scène donné au théâtre de l’Opprimé. Fin 2017, lauréat de l’appel à projet pour le « Fond podcast natif» lancé par France Culture et la SACD, il écrit la fiction sonore Hasta dente !

Traduction de la rencontre par Hussain Raouf Tahr

 

Vente et dédicaces du livre à l’issue de la rencontre. 

 

Rencontre organisée en partenariat avec l'Institut kurde de Paris

 

 

Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France 

« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.