Prolongation de l'exposition AlUla, merveille d'Arabie
L'oasis aux 7000 ans d'histoire
En raison de son succès auprès du public, l'Institut du monde arabe prolonge exceptionnellement l'exposition "AlUla, merveille d'Arabie, l'oasis aux 7000 ans d'histoire" jusqu'au dimanche 8 mars 2020.
C’est à un voyage au pays des palmeraies, des écritures, des sanctuaires, des tombeaux rupestres et des pistes caravanières que nous invite l’Institut du monde arabe en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, dans une région extraordinaire, habitée depuis des millénaires.
Trois oasis, une moisson de royaumes et d'empires
La région d’AlUla connaît la prospérité dès l’Antiquité grâce à la fertilité de son oasis. Elle la doit également à sa position de carrefour sur les pistes caravanières qui traversaient l’Arabie, en particulier celle de la myrrhe, de l’encens et des aromates convoyés depuis l’Arabie Heureuse. L’ancienne Dadan, mais aussi Hégra (Madâin Sâlih) sa consœur et voisine, joyau du Patrimoine mondial, furent respectivement la capitale des royaumes dadanite puis lihyanite et une cité majeure des Nabatéens, parvenus ici depuis Pétra au Ier siècle av. J.-C., avant qu’ils ne soient intégrés à l’Empire romain. Un peu plus tard, à l’époque omeyyade, une troisième oasis, Al-Mâbiyât, prend le relais des deux sites antiques. Araméen, dadanitique, nabatéen, grec, latin, arabe : autant de langues et d’alphabets qui se déploient pendant des siècles sur les montagnes de grès remarquables d’AlUla, et qui content des instants de vie de populations passées et présentes. Puis la route de l’encens devient celle du pèlerinage à La Mecque : le paysage d’AlUla se transforme, des villes s’épanouissent et entrent en relation avec les célèbres empires musulmans.
La vieille ville d’AlUla accueille alors habitants et pèlerins venus de Damas, mais également les premiers historiens et géographes arabes, dont le célèbre Ibn Battûta.
Voyage extraordinaire
C’est à un voyage au pays des palmeraies, des écritures, des sanctuaires, des tombeaux rupestres et des pistes caravanières que nous invite l’Institut du monde arabe en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, dans une région extraordinaire, habitée depuis des millénaires.
Un jardin aux senteurs de datte, d’orange, de citron et de menthe, la sépulture d’une femme nabatéenne, les stations des pèlerins en route vers les lieux saints de l’islam et les gares ottomanes du chemin de fer du Hijâz immortalisées par Lawrence d’Arabie y sont autant de haltes pour le visiteur, avant qu’il ne se perde dans les ruelles de la vieille ville d’AlUla. Habitée jusqu’au milieu du XXe siècle, celle-ci porte la mémoire de douze siècles d’histoire racontée par ses habitants.
L’Institut du monde arabe fait résonner l’esprit de ces lieux marqués par une richesse naturelle, archéologique et humaine, en faisant découvrir les vestiges inédits de ces civilisations, étudiés par des équipes de chercheurs français et saoudiens, tout en donnant la parole à celles et ceux qui font vivre AlUla aujourd'hui et pour demain.