« Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense » (P. Picasso)
« Car nous voulons la Nuance encore,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor ! »
(Verlaine)
Femmes peintes, visages de femmes, groupes de femmes, chevelures de femmes, odalisques, déesses mères, silhouettes nues... la femme est omniprésente dans les tableaux de Naïla Hanna.
Naïla a grandi et étudié les beaux arts à Damas. Elle s’est installée à Paris il y a une vingtaine d'années. Au travers des couleurs douces des pastels, l'artiste illustre des scènes de la vie quotidienne, ses émotions, ses rêves. Qu’importe cela qui la bouscule, la tonalité de ses tableaux demeure, sensuelle, chatoyante, feutrée. Les couleurs se mêlent pour se fondre dans une discrète harmonie, comme si la couleur pouvait atténuer, transfigurer l'absurdité de certains des évènements qu'elle peint... Naïla peint la vie et témoigne, offrant un regard de femme qui interroge son rêve. Ainsi, il n'y a pas d'horizon dans ses tableaux, hormis la vision d'une ville imaginaire, aux motifs orientaux qu’évoquent pour nous les petits carrés de mosaïque, les dômes... ville théosophie... Naïla nous propose son rêve, celui d'un monde où les lignes sont tout en rondeurs, rondeurs des courbes de la femme...