Terminé
15 novembre 2014

Les fonds d'aide du centre cinématographique marocain

Table ronde

Alors qu’en Europe et dans le reste du monde, les programmes publics d’aide au cinéma tendent plutôt à décroître et/ou à changer d’échelle, passant du national au local et/ou au transnational, il s’agira de comprendre le contexte de la mise en place des trois fonds d’aide du Centre Cinématographique Marocain (Fonds d’Aide à la production ; Fonds d’aide à l’organisation des festivals ; Fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma) et leur incidence sur le développement d’un cinéma national.

Mettre en œuvre une politique du cinéma, c’est penser les enjeux du dedans et du dehors, à savoir les termes politiques, économiques et culturels de la diffusion d’images dans la construction nationale, et la promotion de l’image d’un pays sur la scène et dans les relations internationales. Interroger les enjeux d’une politique du cinéma, c’est aussi mettre en perspective des intentions et les effets de leur mise en œuvre.

Nous tenterons de dresser un bilan du fonds d’aide à la production initié depuis les années 80, d’envisager les différents enjeux ainsi que les perspectives ouvertes par la mise en place des fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma et d’aide à l’organisation des festivals, lancés seulement depuis fin 2012.

 

Intervenants :

Hamid Aïdouni, Enseignant-chercheur à l’Université Abdelmalek Essaadi, Maroc

Daoud Aoulad-Syad, Réalisateur

Mohammed Bakrim, Critique de cinéma

Malika Chaghal, Déléguée générale de la Cinémathèque de Tanger

Kamal El Mahouti, Réalisateur

Dalila Ennadre, Réalisatrice

Sarim Fassi-Fihri, Directeur général du Centre Cinématographique Marocain

André Lange, Responsable du département Information sur les marchés et les financements à l’Observatoire européen de l’audiovisuel

Mohamed Layadi, Distributeur et exploitant de salle

 

Modérateurs :

Abdelfettah Benchenna, Université Paris 13, Labex ICCA, Labsic

Patricia Caillé, Université de Strasbourg, ACCRA

 

Programme

9h45    Accueil des invités autour d’un café

10h00  Fonds d’Aide à la production

11h30  Pause

11h40  Fonds d’aide à l’organisation des festivals et Fonds d’aide à la numérisation, à la modernisation et à la création des salles de cinéma

 

13h00  Fin de la table ronde

 

 

Intervenants

 

Hamid Aïdouni

Né à Tanger (Maroc), il enseigne le cinéma à l’Université Abdelmalek Essaadi depuis 1987. Fondateur et directeur du Groupe de Recherches, d’Essais Cinématographiques et Audiovisuels (GRECA) et responsable de la Filière Études Cinématographiqueset du Master Cinéma Documentaire, il assure la responsabilité éditoriale de plusieurs revues et ouvrages sur le cinéma (Cinéma et immigration, École et Cinéma, Cinémas du Maghreb). Il a contribué à la création et à la gestion de plusieurs festivals marocains en tant que Délégué général ou Directeur artistique.

 

Daoud Aoulad-Syad

Né en 1953 à Marrakech, il débute au cinéma en 1989. Il réalise ses deux premiers courts métrages, K ricature et Paris, 13 juillet. En 1991, il s’essaie au court métrage documentaire avec Mémoire ocre qui sera diffusé sur Arte en 1993. La même année suivent Écrans du sud et Entre l’absence et l’oubli sélectionné dans les Festivals de Carthage, Fribourg et Milan.
En 1998, il réalise son premier long métrage Adieu forain, suivi de Cheval de vent (2001), de Tarfaya (2004), de En attendant Pasolini (2007) et de La mosquée (2010).

 

Mohammed Bakrim

Critique de cinéma; ancien responsable au Centre cinématographique marocain; membre de la commission d’aide au cinéma en 2000-2001 et 2010-2011. Il enseigne l’histoire du cinéma marocain à l’ESAV de Marrakech. Membre fondateur de la fédération africaine de la critique cinématographique et auteur de deux ouvrages, Le Désir permanent (2007) et Impressions itinérantes (2011), il anime la page cinéma du quotidien marocain Albayane tous les vendredis.

 

Malika Chaghal

Malika Chaghal est la Déléguée générale de la Cinémathèque de Tanger, Maroc. Après une dizaine d’années dans le secteur culturel et notamment musical, elle a dirigé pendant plus de 14 ans et programmé plusieurs salles de cinéma art et essai en France. Plus précisément en région parisienne où elle a pu défendre un cinéma exigeant, sur le terrain et pour le plus grand nombre. Elle a été présidente de plusieurs festivals dont le festival du cinéma d’animation Image par Image et le festival de jeunes talents Les Pépites du cinéma.

 

Kamal El Mahouti

Réalisateur et producteur, il étudie le cinéma à l’Université Paris 8. Après deux courts métrages, Il était une fois le 14 juillet 1945 et Ma maison perdue, il réalise Mon frère et remporte le prix du meilleur réalisateur au 9ème Festival international du film de Dubaï en 2012. En 2006, il fonde le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient, 10ème édition en avril 2015.

 

Dalila Ennadre

Née en 1966 à Casablanca au Maroc, elle grandit en France. De 1985 à 1996, elle séjourne successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et à Montréal. Pendant cette période, elle travaille comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels. En 1987, elle réalise son premier documentaire, Par la grâce d’Allah, puis en 1994, Idoles dans l’ombre. De 1996 à 1999, elle est partie prenante de « L’Yeux ouverts » comme chargée de production et comme monteuse, notamment sur La Ballade des sans papiers (1997) et Nous retournerons un jour (1999). En 1999 également, elle réalise Loups du désert. Elle étudie le cinéma en autodidacte et consacre plusieurs documentaires à des portraits de femmes et à leur quotidien : Femmes de la médina (2000), Famaune héroïne sans gloire (2004), Je voudrais vous raconter (2005) et J’ai tant aimé (2008).
En 2012, elle interprète le rôle de la mère dans le film de Brahim Fritah, Chroniques d’une cour de récré.

 

Sarim Fassi-Fihri

Sarim El Hak Fassi-Fihri est le Directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM) depuis octobre 2014.
En 1987, il crée sa société Moroccan Productions & Services (MPS) pour produire des films marocains et assurer la production exécutive de films étrangers au Maroc.
Sarim Fassi-Fihri a produit, co-produit, ou assuré la production exécutive de plus de 40 longs métrages, films de télévision ou séries TV.
Parmi les films produits ou coproduits, nous pourrons citer L’Enfance volée et Voleur de rêves de Hakim Noury, Mektoub de Nabil Ayouch, Mémoire en détention de Jillali Ferhati, Les Anges de Satan d’Ahmed Boulane, Cinq Films pour cent ans réalisé par un collectif de cinéastes marocains à l’occasion du centenaire du cinéma.
À l’international, il est producteur exécutif de plusieurs films ou téléfilms, parmi lesquels : La Nuit sacrée de Nicolas Klotz, Napoléon and Joséphine - a love story de Richard Heffron pour la Warner Bros, Astérix et Obélix, mission Cléopâtre d’Alain Chabat, Iznogoud de Patrick Braoudé, OSS 117 - Le Caire, nid d’espions de Michel Hazanavicius.

 

André Lange

Responsable du département Information sur les marchés et les financements à l’Observatoire européen de l’audiovisuel. À l’Observatoire, André Lange est le coordinateur scientifique de l’Annuaire (15 éditions depuis 2004) et de différents rapports (dont Vidéo à la demande et télévision de rattrapage en Europe, 2009) et superviseur des bases de données Korda, Lumière et Mavise. André Lange a mené une carrière de renom au niveau international en tant qu’expert spécialisé dans les aspects socio-économiques du secteur européen des médias. Il a occupé des fonctions d’assistant et de maître de conférences à l’Université de Liège, à l’Institut européen de la communication (Manchester, UK), à l’Université Paris-Dauphine et à l’Université libre de Bruxelles. Il a été en 1988-89 professeur-stagiaire à la Direction des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe et responsable du Département Audiovisuel et Industries culturelles de l’IDATE (1989-1993) avant de rejoindre l’Observatoire lors de sa création en 1993. Il a supervisé le projet porté conjointement par Euromed Audiovisuel et l'Observatoire Européen de L'Audiovisuel de collecte de données sur les industries audiovisuelles et cinématographiques initialement prévu dans les neuf pays partenaires.

 

Mohamed Layadi

Docteur en sciences physique de l’Université Paul Sabatier de Toulouse (France). Après avoir intégré le groupe Yves Rocher, il dirige depuis une vingtaine d’année la société de distribution Marrakech Spectacles et le cinéma Le Colisée, une entreprise familiale depuis 1971.
Marrakech Spectacles distribue principalement des films européens et méditerranéens.
Mohamed Layadi est Président de MEDIS Network. Il est également l’auteur de l’étude Cinéma, exploitation et distribution au Maroc, qui a servi de base de réflexion pour les discussions autour de la réforme de la législation du secteur de la distribution au Maroc.