Terminé
17 décembre 2014

La Falaise

 

Quand on aime le cinéma, on aime les cinémas et au-delà des influences reconnues et inconnues, Faouzi Bensaïdi, créateur de ses mondes, inscrit son premier film dans la trame des grands dramaturges. La technique visuelle aidant, nous emmène encore plus loin dans les significations, servant une poésie où la vie à rendez-vous avec la mort. Pour nous, musiciens, ce film représente une véritable aubaine. Il suffit d’observer l’efficacité de l’accompagnement réalisé au qanun par Hend Zouari. Cette création en ciné-concert s’offre, avant tout, comme un immense remerciement à Faouzi Bensaïdi pour son amour du cinéma.
David-Daniel GUIL – Des histoires qui font rêver

 
La Falaise
Maroc/France, fiction, 1998, 18’
 
Réalisation et scénario : Faouzi Bensaïdi
Image : Marc-André Batigne
Montage : Mireille hannon
Son : Patrice Mendez
Interprètes : Adil Halouach, Mohamed El Warradi, Mehdi Halouach, Zakaria Atifi
 
Production : Gloria Films
 
Synopsis :
Pour Hakim et son petit frère Saïd, la journée s’étend au rythme des petits boulots. D’abord au cimetière où ils blanchissent une tombe à la chaux, puis chez un marchand d’alcool aveugle. Au bord de la falaise, quelques bouteilles vides pourraient faire la fortune des enfants...
 
La musique :
Hend Zouari écrit, compose et joue du qanun. Elle est une cithariste et chanteuse de talent, reconnue au-delà des frontières. Elle appartient à cette petite communauté de musiciennes pratiquant cet instrument. Après un premier prix du conservatoire de Tunis, Hend s’impose comme l’héritière des années d’or de la musique arabe. Pour la grâce de son jeu, ses choix subtils et savants, sa vitalité, Hend ne peut que porter le nom de princesse du qanun.
 
Le qanun :
De la famille des cithares, il est l’un des plus anciens instruments connus. On en joue au moyen de deux petits plectres d’écailles fixés sur des anneaux métalliques enfilés sur les deux index. Le qanun égyptien a le plus large registre, du Qarar-Djahargah (Fa n°1) au Djaouab-Kourdan (Do’’). Il possède soixante dix-huit cordes divisées en vingt six sons. Chaque son regroupant trois cordes à l’unisson. Il apparait dès le Xème siècle dans l’ouvrage de Farabi : le grand livre de la musique, l’auteur évoquant l’accordage spécial de l’instrument. De nos jours, le qanun et largement répandu dans toute l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Joué en solo dans le taqsim et accompagnant le chanteur dans le layali.