
"Biodiversité et Cinéma", une anthologie de 5 courts métrages documentaire
Dans le cadre du temps fort Liban 3/3 : Futurs du Liban
Une collaboration professionnelle inédite et une expérience humaine hors pair entre 22 écologistes et cinéastes...

Liban, documentaire, 2024, 105’
Réalisation : Moussa Shabandar, Shérine Raffoul, Wassim Tanios, Raed Zeno, Joëlle Abou Chabké, Rima Kaddissi
Producteur : Hammana Artist House, le Collectif REEF, AFLAMUNA
Synopsis :
Le programme « Biodiversité et Cinéma » est une collaboration professionnelle inédite et une expérience humaine hors pair entre 22 écologistes et cinéastes.
Porté par Hammana Artist House, le Collectif REEF, et AFLAMUNA, « Biodiversité et cinéma » vise à utiliser le levier du 7e art pour valoriser le patrimoine naturel libanais, permettre à la population d’en saisir les enjeux et de prendre conscience de l’importance de le préserver.
Horizon de Moussa Shabandar et Shérine Raffoul (20’)
Chadi réside à Hammana, un village du Mont-Liban qui se situe tout au long du goulot d’étranglement dans la deuxième plus vaste voie migratoire des oiseaux dans le monde.
Ancien chasseur passionné, il a opéré un profond changement et a décidé en fin de compte de prioriser la présence des oiseaux dans sa vie, de comprendre leur diversité et comportement. Et depuis, il vit au rythme de la migration des oiseaux, assiste à leur naissance, à leur deuil, à leurs déplacements, à leur vie quotidienne..., et milite pour leur protection au lieu de les tuer.
Mémoiredans un arbre de Wassim Tanios (15’)
C’est un voyage dans les hautes montagnes arides avec deux hommes dévoués à rencontrer le genévrier, révélant ainsi leur connexion active à cet arbre et restaurant ainsi sa valeur perdue en tant qu’organisme vivant sacré, gardien de la mémoire et pilier écologique essentiel dans notre temps présent et pour notre avenir.
L’Arbre de l’enfer de Raed Zeno (20’)
Raed découvre par hasard que le bel arbre qui pousse devant sa maison est l’un de ces arbres invasifs qui menacent la diversité environnementale dans la forêt libanaise. Il entreprend alors un voyage d’exploration de cet arbre avec son ami Hadi et Dr Muhammad, spécialiste des plantes invasives, dans un temps où le pays est exposé à un autre type d’invasion représenté par les attaques israéliennes contre les humains et leur environnement.
La Colline aux serpents de Joëlle Abou Chabké (25’)
Joëlle, cinéaste, retourne dans son pays natal avec son mari Melhem pour lancer un projet de permaculture. Avec le soutien de son ami herpétologiste Rami, elle affronte sa peur des serpents. Cependant, sa véritable mission commence lorsqu’elle découvre que les terres voisines sont dévastées par les pesticides.
Les Tisseuses de la Terre de Rima Kaddissi (25’)
Le film célèbre le voyage collectif de retour à la terre, celui de femmes liées entre elles par leurs récits partagés. C’est un témoignage du pouvoir transformateur du soin communautaire, où les femmes se rassemblent pour récupérer leurs connaissances ancestrales, leur langue, leur culture et leurs terres. Leurs histoires en disent long sur la profonde connexion entre les humains et le monde naturel, la décrivant non seulement comme une source de réconfort, mais aussi comme une forme de résistance contre les forces oppressives qui cherchent à nous couper de nos racines.
Biographies :
Basé au Liban, Moussa Shabandar est un cinéaste et artiste visuel qui s’intéresse particulièrement au monde naturel. Il passe ces dernières années à créer du contenu vidéo et photographique pour des organismes à but non lucratif et des instituts d’enseignement sur l’urbanisme et la préservation de la faune et de la flore qui nous entourent. En 2023, il réalise un court métrage documentaire sur les efforts d’un apiculteur pour produire du miel dans son rucher avant de concentrer son attention sur les oiseaux.

Shérine Raffoul est une artiste pluridisciplinaire franco-libanaise. Diplômée de l’Institut d’Études Scéniques et Audiovisuelles (IESAV, USJ) à Beyrouth, d’abord photographe puis réalisatrice. Elle découvre aussi les joies de l’art floral, obtient son diplôme de fleuriste à “L’École des fleuristes de Paris” et milite activement pour la préservation de la nature libanaise, en particulier les oiseaux. Inspirée par les palettes de la nature, elle explore également l’illustration de livres pour enfants et la peinture. Ses différentes pratiques artistiques se nourrissent mutuellement, contribuant à enrichir un univers unique et en constante évolution.

Raed Zeno est réalisateur et artiste visuel, diplômé de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Damas en 2003.
Il a étudié le montage cinématographique à l’Institut du Film Arabe à Amman en 2008 et la production cinématographique dans le cadre du projet Doc Med en coopération avec Beirut DC en 2013.
Il poursuit actuellement un master en compétences médiatiques et techniques de communication non violente à l’Université de la Non-Violence et des Droits Humains (AUNOHR) à Beyrouth.
Il contribue à la production de films et séries indépendants avec des réalisateurs arabes et étrangers et participe à des expositions artistiques ainsi qu’à des projets culturels et de défense des droits humains en Syrie et au Liban, utilisant l’art comme outil de changement social. The Tree of Hell est son premier film indépendant.

Joëlle Abou Chabké est une réalisatrice libanaise, cheffe opératrice et preneuse de son, titulaire d’un master en Cinéma (ALBA, Liban 2012) et en Documentaire de Création (DEMC, Paris 2018). Depuis 2008, elle a réalisé, filmé et enregistré de nombreux documentaires et séries primés, parmi lesquels Snake Hill (2024), Aller-Retour (2019), Pas de Ports pour les Petits Bateaux (2017), la série documentaire Victims and Heroes pour Al Jazeera360 (2024). En tant que cheffe opératrice, elle a filmé Counting Tiles (réalisé par Cynthia Choucair) et, en tant que preneuse de son, We Are Inside (réalisé par Farah Kassem) et You Don’t Die Twice (réalisé par Ager Oueslati).

Rima Kaddissi est une artiste et éducatrice dont la pratique, couvrant la performance, l’installation, la vidéo et l’art sonore, explore les moyens de cultiver et d’intégrer des perspectives sur la pluralité et la politique du care dans le monde vivant. En 2006, elle fonde PACE (Projet de Collaboration et d’Expérimentation Artistique), développant une méthodologie qui allie exploration sensorielle et travail créatif à travers la pensée et la pratique collectives. Son travail est mis en œuvre dans des institutions académiques et culturelles, et elle accompagne des artistes de différentes disciplines. Elle enseigne actuellement à l’ALBA (Académie Libanaise des Beaux-Arts), des cours sur les Corps Pensants, le Cinéma du Futur et la Performance & les Arts Visuels. Elle participe également à un laboratoire de recherche en cours avec Souraya Baghdadi, axé sur l’Incorporation sensible et le Mouvement du corps oriental.
