Terminé
27 octobre 2018

Alerte au pillage des royaumes de Saba

de Karel Prokop

Dans le nord du Yémen, dans une région désertique dénommée Jawf, une mission archéologique franco-yéménite devait effectuer des fouilles en 2006. Mais ce territoire n’est que partiellement contrôlé par le pouvoir central, etle théâtre d’opérations massives de pillage des vestiges préislamiques perpétrées par les tribus locales avec la complicité de trafiquants d’antiquités internationaux...

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Dans le cadre de l’exposition Cités millénaires, voyages virtuels de Palmyre à Mossoul 

France, documentaire, 2006, 52’

Image : Karel Prokop
Son et montage : Emmanuel Zouki
Musique originale : José Gurdak
Commentaire dit par : Bernard Pierre Donadieu
Conseiller historique : Rémy Audouin

Production : Constance Films, Audiovisuel Multimédia International Production (AMIP), Arte

 

Synopsis

Dans le nord du Yémen, se trouve une région désertique dénommée Jawf. Ce territoire réputé dangereux, qui n’est que partiellement contrôlé par le pouvoir central, est le théâtre d’opérations massives de pillage des vestiges préislamiques perpétrées par les tribus locales avec la complicité de trafiquants d’antiquités internationaux.

Une mission archéologique franco-yéménite devait s’y rendre au cours de l’année 2006 pour effectuer la fouille d’un temple datant de deux mille ans avant l’ère chrétienne et pour dresser une carte des principaux sites menacés par des pilleurs. Mais les tribus locales, conscientes que cela signifierait la fin de leurs activités – et de leur unique revenu – se sont opposées à la venue des archéologues malgré un ordre du président du Yémen.

L’équipe de tournage qui devait suivre l’expédition des chercheurs a réussi à partir sans eux dans cette zone interdite et à en rapporter des images et des témoignages de ce qu’il faut bien appeler une catastrophe culturelle. Mais au bout de quelques jours et de nombreuses péripéties, les désaccords entre les tribus ont failli dégénérer en conflit ouvert et l’armée a préféré mettre fin à la présence de l’équipe dans un territoire où les divergences se règlent parfois à coup de Kalachnikovs.

Biographie

Né à Prague, dans ce qui s’appelait alors la République socialiste tchékoslovaque, Karel Prokop y fait des études à la FAMU. Après un séjour et le tournage de son premier film à Paris, il retourne dans son pays natal, mais y est emprisonné pour « menées subversives contre le régime socialiste à l’étranger ». Acquitté faute de preuves dans le dernier procès politique en Tchécoslovaquie avant le Printemps de Prague, il est relâché mais interdit à jamais d’exercer son métier de metteur en scène. Il travaille donc comme camionneur et réussit à quitter clandestinement la Tchécoslovaquie et demande l’asile politique en France.

Il entre à l’ORTF comme assistant, puis réalise des reportages et des magazines d’actualité. À l’occasion d’un tournage, il découvre la plongée sous-marine qui devient sa deuxième passion. Voulant concilier cinéma et plongée sous-marine, il passe ses brevets, et tourne ses premiers documentaires sous-marins. Il écrit et réalise pour TF1 le premier film policier « sous-marin » de la télévision. Puis il enchaîne le tournage de films documentaires aux quatre coins du monde. Histoire, géopolitique, portraits d’écrivains ou films scientifiques, sa filmographie comporte une quarantaine de documentaires.