Le Café Littéraire vous invite à écouter Najwa Barakat parler de son livre La Langue du secret (Actes Sud, 2015)
Sur une colline de la petite ville d’al-Yousr s’élève un couvent (zaouiya) où vit une confrérie ésotérique ayant à sa tête un grand maître. Ses disciples sont convaincus qu’ils sont les gardiens d’un coffre contenant la Table du destin et que tous ceux qui s’en approcheraient seraient consumés par le feu. Mais voici que le coffre disparaît et tombe par hasard dans les mains d’un jeune homme, Khaldoun, qui travaille chez un libraire versé dans la science des lettres. Affolés par la perte du coffre, les membres de la confrérie se lancent à sa recherche, remuant ciel et terre, si bien que les autorités se trouvent dans l’obligation de charger un policier d’enquêter sur cette ténébreuse affaire…
Roman allégorique aux résonances métaphysiques, La Langue du secret se présente comme une enquête policière et n’est pas sans parfois rappeler Le Nom de la rose d’Umberto Eco. À travers l’affrontement entre le grand maître et le libraire, aussi savants l’un que l’autre, il oppose deux conceptions du savoir et du pouvoir que celui-ci engendre, et dénonce les ravages de la parole qui se donne comme pouvoir suprême parce qu’elle serait d’inspiration divine.
Najwa Barakat, Najwa Barakat est née à Bcharré (Liban) en 1960. Elle vit depuis 1985 à Paris où elle a fait des études de cinéma et travaillé comme journaliste dans la presse écrite et audiovisuelle.
Actes Sud / Sindbad a publié en 2012 son précédent roman : Ya salam.