From Ground Zero
une anthologie de 22 courts métrages gazaouis
Une série de 22 courts métrages réalisés à Gaza. Porté par le cinéaste palestinien Rashid Masharawi pendant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023...
Palestine/France/Qatar/Jordanie/Émirats Arabes Unis, documentaire/fiction/animation/expérimental, 2024, 113’
Son : Sarah Fasseur-Leroux
Montage : Denis Lepaven
Musique : Naseer Shamma
Designer Graphique : Ala’ Abu Ghoush
Producteur : Masharawi Fund For Films & Filmmakers in Gaza, Coorigines Production
Synopsis
From Ground Zero est une série de 22 courts métrages réalisés à Gaza. Porté par le cinéaste palestinien Rashid Masharawi pendant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023, ce projet a pour but de donner une voix à 22 cinéastes gazaouis, afin de raconter les histoires inédites de la guerre actuelle par le biais du cinéma.
Chaque film, d’une durée de 3 à 7 minutes, présente une perspective unique sur la réalité actuelle à Gaza. En utilisant un mélange de genres (la fiction, le documentaire, le docu-fiction, l’animation ou encore le cinéma expérimental), From Ground Zero offre une riche diversité de récits qui reflètent la tristesse, la joie et l’espoir présents dans la vie gazaouie.
Partie I
Selfies de Reema Mahmoud (documentaire, 7’49)
« Une clé USB et une lettre scellée dans une bouteille jetée à la mer capturent la tentative d’une femme de ne pas se perdre dans les décombres de la guerre. »
Réalisatrice palestinienne, Reema Mahmoud s’intéresse particulièrement aux thématiques liées aux femmes et aux jeunes. Avec plus de 22 films à son actif, elle est diplômée en médias et communication, ainsi qu’en études palestiniennes et en production cinématographique. Elle a reçu plusieurs distinctions, dont le Creative Woman Award en 2020.
No Signal de Muhammad Al Sharif (fiction, 4’19)
« Les efforts d’un homme pour sauver son frère sous les décombres. Leur conversation est empreinte d’incertitude alors qu’ils souffrent d’un manque d’équipement et d’une longue liste d’attente de familles dans des situations similaires retardant les secours. »
Basé à Gaza, Muhammad Al Sharif est diplômé en administration des affaires et en cinéma. Acteur et réalisateur, il est notamment connu pour son court métrage Min Wen Lawen et l’animation Shobak Al-Balad. Il a également joué dans Chi Ann Blaze of Fury et a suivi une formation en interprétation cinématographie et production de films.
Sorry Cinema de Ahmed Hassouna (documentaire, 6’56)
« Le réalisateur Ahmed Hassouna, qui a passé sa vie à fuir l’art du cinéma, se retrouve maintenant à courir pour sauver sa vie et celle de sa famille lors d’un voyage à la recherche de nourriture et de sécurité. Ses priorités changent et il présente ses excuses au cinéma. »
Réalisateur vivant sous le siège et les bombardements dans le nord de Gaza, Ahmed Hassouna est un passionné de cinéma. Il a réalisé de nombreux courts et longs métrages, ce qui lui a valu le surnom de « ciné-marathonien » en raison de son engagement sans relâche dans la poursuite de l’art cinématographique.
Flashback de Islam Al Zeriei (documentaire, 5’21)
« Farah déteste le bruit des avions et de l’artillerie. Après la destruction de sa maison, elle s’est mise à se coucher tôt par peur de l’inconnu. Pour combattre les sons de la guerre, elle met des écouteurs sur ses oreilles et pratique sa passion : la danse. »
Née à Gaza, Islam Al Zeriei est réalisatrice de télévision et de documentaires. Diplômée en arts télévisuels du Palestine College, elle possède une solide expérience en montage vidéo et photo. Elle a collaboré avec plusieurs organisations, dont Ashtar for Theatre Productions et le Women's Affairs Center. Spécialiste des logiciels Adobe, elle est également engagée dans la défense des médias.
Echo de Mustafa Kolab (expérimental, 2’32)
« Une longue nuit sombre à la mer de Gaza. Les sons des bombes, des ambulances et des appels à l’aide. Le film capture l’obscurité physique et métaphorique qui enveloppe Gaza. »
Né en septembre 1972, Mustafa Kolab est un producteur de films d’animation depuis 15 ans, qu’il utilise à des fins d’intervention psychosociale auprès des enfants. Il a travaillé à l’Institut des arts Fekra à Gaza pendant 10 ans et a également travaillé sur des productions théâtrales.
All Is Fine de Nidal Damo (documentaire, 4’29)
« Un comédien de stand-up à Gaza s’inspire des luttes quotidiennes pour survivre et apporter un peu de réconfort à un public blessé dans un camp de réfugiés. »
Né le 17 novembre 1971 à Nuseirat, dans la bande de Gaza, Nidal Damo est metteur en scène et acteur de théâtre. Il a mis en scène plusieurs pièces pour enfants et joué dans des productions telles que All is Well et Sarah. Titulaire d’une licence en travail social de l’université ouverte d’Al-Quds, il s’est formé en art dramatique et en soutien psychologique.
Soft Skin de Khamis Masharawi (docu-animation, 7’54)
« Animation documentaire explorant la guerre du point de vue des enfants qui écrivent leurs noms sur leurs corps pour être identifiés en cas de décès dû aux bombardements aveugles. »
Spécialisé dans la décoration pour les films, Khamis Masharawi est également formateur en animation pour enfants. Co-fondateur de la Fondation Fekra à Gaza, il utilise l’art cinématographique comme outil thérapeutique pour les jeunes.
Charm de Bashar Al Balbisi (expérimental, 4’12)
« Une danseuse perd des membres de son groupe de danse. Durant la guerre et l’asile, elle voyage pour les retrouver et parvient à communiquer spirituellement avec eux. »
Palestinien de Gaza, Bashar Al Balbisi est un danseur et chorégraphe reconnu, spécialisé dans la danse traditionnelle et contemporaine. Fort de son expérience au sein d’institutions culturelles et éducatives, il coordonne des initiatives culturelles visant à promouvoir le patrimoine palestinien à travers la danse.
The Teacher de Tamer Nijim (documentaire, 5’15)
« Le parcours quotidien d’un enseignant déplacé, allant d’une file d’attente à une autre, luttant pour assurer ses besoins les plus basiques. »
Né à Gaza en 1991, Tamer Nijim est un artiste de théâtre et de télévision qui collabore avec Ashtar for Theatre Productions and Training. Diplômé en médias de l’université Al-Azhar, il a également suivi une formation en interprétation théâtrale. Il a participé à de nombreux festivals locaux et internationaux.
ASchool Day de Ahmed Al Danaf (fiction, 3’09)
« Khaled, élève studieux, trace son chemin à travers les tentes, les marchés et les ruines jusqu’à son école inexistante, finissant par s’asseoir avec son cartable dans un cimetière devant le mausolée de son enseignant, mort pendant la guerre. »
Né à Gaza en 1999, Ahmed Al Danaf est vidéaste et photographe. Diplômé en multimédia de l’université Al-Azhar, il a travaillé avec des médias tels que la BBC, ABC News et Oxfam. Spécialisé dans la réalisation de documentaires. Il est également producteur de médias.
Overload de Alaa Islam Ayoub (expérimental, 3’52)
« Une jeune fille se sent coupable de ne pas avoir emporté ses livres avant d’être forcée de quitter sa maison, ce qui la fait se sentir comme prisonnière d’un des romans sur la migration palestinienne de 1948. »
Basée à Gaza, Alaa Islam Ayoub est rédactrice de contenu et réalisatrice. Diplômée en physiothérapie de l’IUG, elle possède une expertise en référencement, en création littéraire et en scénarisation de documentaires. Elle travaille également comme animatrice de podcast et voix off.
Partie II
Hell’s Haven de Karim Satoum (docu-fiction, 4’47)
« Paniqué, Kareem se réveille enveloppé dans un linceul blanc. Le film reconstitue ses souvenirs de la nuit précédente. »
Né et vivant à Gaza, Karim Satoum a suivi plusieurs formations en théâtre. Acteur depuis cinq ans, il a participé à de nombreuses pièces de théâtre. Heaven's Hell est son premier court métrage.
24 Hours de Alaa Damo (documentaire, 6’02)
« En 24 heures, Musab est sauvé deux fois des décombres dans des zones qui lui avaient été dites “sûres”. Sur les réseaux sociaux, il passe en revue les actualités concernant ce qui s’est passé ce jour-là. »
Alaa Damo, originaire de Gaza, est diplômé en relations publiques et possède sept ans d’expérience dans les arts thérapeutiques pour enfants. Il collabore avec des institutions locales pour promouvoir l’expression créative et la paix à travers l’art.
Jad And Natalie de Aws Al Banna (documentaire, 3’13)
« Aws, un acteur de théâtre de Gaza, revient dans son quartier détruit. Sous les décombres d’une maison repose sa bien-aimée Nour, avec tous leurs rêves d’une vie ensemble. »
Âgé de 26 ans et originaire de Gaza, Aws Al Banna est acteur de télévision et de théâtre, professeur de théâtre, dramaturge et metteur en scène. Il a travaillé sur des séries télévisées telles que Milad Al-Fajr et Shuhud ainsi que sur des pièces comme Al-Ramadiyun. Il a remporté plusieurs prix pour ses projets de théâtre pour enfants.
Recycling de Rabab Khamis (documentaire, 3’15)
« Une famille de réfugiés doit utiliser l’eau, devenue une ressource rare, de la manière la plus efficace possible. »
Née en 1997 à Gaza, Rabab Khamis est spécialiste en multimédia. Diplômée en médias numériques, elle a mis en scène des pièces pour enfants et a travaillé comme formatrice en art dramatique et en soutien psychologique.
TaxiWanissa de Etimad Washah (fiction, 4’48)
« Taxi Wanissa est une ânesse de Gaza. Lorsque son propriétaire Ahmad est perdu dans une explosion, Waneesa, le cœur brisé, refuse de le laisser derrière elle. »
Basée à Gaza, Etimad Washah a été coordinatrice du programme vidéo au Women's Affairs Center de 2001 à 2018. Réalisatrice de films documentaires et de fiction, elle est également formatrice en cinématographie et montage. Elle a dirigé plusieurs festivals et projets de films étudiants.
Offerings de Mustafa Al Nabih (fiction, 4’43)
« L’expérience d’une romancière face au déplacement et à l’effondrement de la civilisation autour d’elle, alors qu’elle cherche une vie meilleure. »
Écrivain et réalisateur palestinien, Mustafa Al Nabih a publié plusieurs romans et pièces de théâtre. Il a mis en scène 25 pièces et réalisé de nombreux documentaires. Collaborateur de chaînes internationales, il a remporté 25 prix et a été membre du jury dans plusieurs festivals de cinéma.
No de Hana Eleiwa (documentaire, 7’31)
« Le parcours d’un réalisateur pour trouver un moment de joie au milieu d’une destruction inimaginable, de la mort et de la perte à Gaza. »
Journaliste passionnée, Hana Eleiwa est la fondatrice et directrice de l’agence Hana, spécialisée dans les services visuels, audio et multimédias. Elle dirige également la chaîne numérique « Hona Al Dafa » et enseigne au Collège universitaire des sciences appliquées.
Farah And Myriam de Wissam Moussa (documentaire, 5’43)
« Ce documentaire explore la vie de Farah, 10 ans, après la guerre. Durant cette guerre elle a vu sa meilleure amie Mariam perdre sa famille dans un bombardement. Ayant passé sa vie assiégée à Gaza, Farah réfléchit à libérer les oiseaux de compagnie de son père de leur cage. »
Né en 1981 à Deir Al Balah, Wissam Moussa est réalisateur et responsable des relations publiques à la radio Fursan Al Erada. Il a réalisé plusieurs films, dont 15 in Gaza pour Al-Jazeera English, et a participé à des festivals internationaux.
Fragments de Basel El Maqousi (expérimental, 3’24)
« Une juxtaposition de vidéos, de photographies et de peintures entrecoupées avec le travail d’un artiste sur une peinture qui est achevée à la fin du film. »
Né à Gaza en 1971, Basel El Maqousi est un artiste visuel et photographe indépendant. Il a étudié l’art au YMCA de Gaza et a exposé à l’international. Lauréat de plusieurs prix, il enseigne à la Jabalia Rehabilitation Society.
Out Of Frame de Neda’a Abu Hasna (documentaire, 6’51)
« Une artiste visuelle du nord de Gaza retourne dans son atelier détruit, cherchant ce qui reste de ses œuvres. Elle nous parle de ses peintures dans l’espoir de transmettre son exposition d’art à travers les mots. »
Neda’a Abu Hasna est rédactrice en chef et présentatrice palestinienne. Titulaire d’une maîtrise en audiovisuel et cinéma, elle possède une grande expérience en radio, cinéma et écriture journalistique.
Awakening de Mahdi Kreirah (animation, 4’53)
« Un père qui a perdu la mémoire il y a dix ans, à cause d’une explosion en 2014, la retrouve après une autre explosion pendant la guerre de 2024. »
Mahdi Kreirah est marionnettiste et directeur d’un théâtre de marionnettes à Gaza. Il a produit de nombreuses pièces pour enfants et anime des ateliers pour former les jeunes à l’art de la marionnette.