Spectacles

Mille et une nuits

  • 25 octobre 2005 - 26 octobre 2005
Mille et une nuits
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Cette troupe de danses et percussions orientales égyptiennes, en piste depuis quelques années, et connu d’abord par le spectacle Alhambra, a acquis, au fil de ses représentations, une renommée internationale. Forte d’un public toujours au rendez-vous, elle n’a pas laissé les médias indifférents. «Sept déesses des rythmes orientaux, accompagnées de quatre percussionnistes surdoués pour un voyage dans l’Orient Merveilleux (...). Raffinement et sensualité, luxe et volupté (...). Un voyage à faire avec ou sans tapis volant », si l’on se réfère à un commentaire de France3. Côté magazines, on citera la formule de Nova : «Sept danseuses affriolantes et quatre musiciens fiévreux... pour une visite guidée menée darbouka battant». On pourrait encore mentionner d’autres extraits qui mettent en relief le souci de renouvellement d’une équipe qui n’hésite jamais à remettre, en permanence, l’ouvrage sur le métier. On le doit beaucoup à Gemma, sa tête pensante et dansante. Cette chorégraphe, qui enseigne également son art depuis 1997, est la fondatrice de la Compagnie Mille et Une Nuits. Sachant bousculer la tradition du baladi égyptien, elle est parvenue, à travers ses créations, à insuffler à la danse orientale un style unique, savant dosage de technique et de grâce, tout en offrant une vision moderniste et exigeante de ce patrimoine ancestral, loin des clichés orientalistes. Si elle demeure une brillante individualité, elle n’en joue pas moins la carte collective, en s’appuyant sur une bonne direction artistique assurée par Djamel Mellouk et en conjuguant ses talents avec ceux des danseuses Amina, Sawah, Esmaa, Leena, Naïma ou Farah et des percussionnistes, violoniste et flûtiste ney de l’ensemble Al Darbak.
A l’occasion de son passage à l’auditorium de l’IMA, la Compagnie nous proposera Mille et une nuits, une féerie inspirée des célèbres contes du même nom, dont on rappellera, brièvement, l’argument principal : le roi perse Shâhriyâr, convaincu de l’infidélité de son épouse, décide de se venger en décrétant que chaque femme qu’il épouserait aura pour destin éphémère celui d’une nuit. La ravissante Schéhérazade, fille de son vizir, défie ce sort mortel en se portant candidate au mariage avec le souverain. Dès la première nuit, elle narre au monarque un récit fabuleux dont, ainsi, elle fait reporter la fin à la nuit suivante, et, durant mille et une nuits, son feuilleton captivera Shâhriyâr au point de le faire revenir sur sa sentence de mort.
Avec plus de cinquante costumes, conçus par Thérèse Tisserand, des éclairages subtils de Stéphane Herzer et une douzaine de tableaux différents, Mille et Une Nuits restitue l’atmosphère magique, voluptueuse et enchanteresse de ces récits. Ondulations des hanches, volutes du bassin et arabesques des mains donnent la réplique aux rythmes des musiciens, changeant au gré de leurs improvisations, et nous entraînent dans un circuit festif ayant comme étapes imaginaires Samarkand, Alep, Bagdad ou Le Caire.

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