En cohérence avec les mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, l'Institut du monde arabe annule ses activités et événements, et ferme ses portes au public, à compter du vendredi 30 octobre pour une durée de 4 semaines.
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Trois regards contemporains sur le monde arabe : la danse orientale de Camélia Montassere, le questionnement sur le rôle de l'artiste de Selim Ben Safia, et une ode à la traversée et au mouvement de Rafael Smadja.
Un voyage rythmé à travers le temps de l’Homme parcourant les cycles de la vie et des états. Ici et ailleurs, création et destruction. Traverser les contrées, les époques, les émotions. Une plongée au cœur des mouvements contradictoires qui nous traversent et que nous traversons.
Proposition de Camélia Montassere pour #LImaALaMaison
Née au Maroc où elle débute une formation en danse classique Camélia Montassere poursuit en France un parcours sillonnant différentes pratiques corporelles allant du théâtre à la danse contemporaine. Sa rencontre avec la danse orientale lui ouvre un nouveau champ d’exploration des états du corps, du corps dans tous ses états.
Très vite, la scène l’accueille. Elle sera la danseuse attitrée de la doyenne du raï Cheikha Rimitti. Entre Orient et Occident, Tradition et Modernité, sa quête sans cesse renouvelée d’un langage qui permette au corps de se dire librement mêle improvisation et ondulations orientales, jusqu’à la transe.
Compositions musicales originales et voix : Najib Cherradi
Création sonore, composition musicale originale, montage, mixage son et voix : Pauline Lucas
Voix, flûte : Birgid Volens
Textes : Camélia Montassere
Selim Ben Safia et Marwen Errouine interrogent ici le sens même de la création artistique.
Dans un contexte sensible, ils questionnent l’artiste et son rôle, ainsi que sa capacité à rester intègre, fidèle à ses idées dans cet acte créatif. En tant que chorégraphes et en tant que tunisiens, ils ont été touchés par les événements survenus dans le monde arabe, mais aussi par leur exposition médiatique et par les appropriations politiques qui s’en sont suivies. Ils se sont aussi sentis ébranlés par les trop nombreuses récupérations artistiques, visibles que l’on retrouve un peu partout à l’heure actuelle sur la scène culturelle européenne. De cet inconfort est né une question, celle de la réaction à adopter face à ces propositions.
Chorégraphe et danseur franco-tunisien, Selim Ben Safia se forme à la danse Hip Hop au Sybel Ballet Théâtre de Tunis et intègre ensuite le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine, entamant sa collaboration avec le chorégraphe Imed Jemaa. Dès 2010, il chorégraphie plusieurs pièces, s’intéressant à l’occupation de l’espace par le corps et portant un intérêt particulier à l’artiste qui se trouve en chacun. Il met en scène de jeunes danseurs, des circassiens, des acteurs et des amateurs.
Parallèlement, il se forme au Centre Chorégraphique National de Montpellier et crée Underground Skills, sa compagnie de danse contemporaine. Conscient de la difficulté de créer en Tunisie et des pressions sociales qu’y subissent les danseurs et soucieux de l’avenir du métier, il initie en 2014 le festival « Hors-Lits Tunis », la première version Tunisienne d'un concept international qui veut rapprocher la danse et le public, en plein coeur de la Médina. En 2017, il crée la compagnie Al Badil – l’alternative Culturelle, une association qui aspire à démocratiser la culture et à en faire un facteur de développement économique.
Chorégraphie et interprétation : Selim Ben Safia et Marwen Errouine
Création Lumière : Jérome Bertin
Musique : Sacha Loupe
Texte : Grand Soir
Production : Association Al Badil
Co-production : Théâtre de l’Opéra de la Cité de la culture - Pôle Ballet et arts chorégraphiques, Arab Fund For Art and Culture - AFAC
Soutiens : Afrikayna, Micadanses Paris, Cie Dyptik, Institut français de Tunis
« elGed(j)i est l'histoire d'une transition puis de l'accommodation, un périple pendant lequel les paysages se suivent et se fondent les uns dans les autres, une ode à la traversée et au mouvement » (Rafael Smadja).
Proposition de Rafael Smadja pour #LImaALaMaison
Rafael Smadja fait ses premiers pas de danse en 1998. Voyages et workshops auprès des pionniers de la danse hip hop constituent la première éducation dansée de cet autodidacte. Il découvre ensuite la danse traditionnelle indienne, la danse contemporaine, l'art du clown. Entre 2012 et 2018, Rafael travaille avec de nombreux chorégraphes tels que Lene Boel (Cie Next Zone - Danemark), Jann Gallois (Cie Burn Out - France), Yann Marussich (Cie Yann Marussich - Suisse), Olé Khamchanla (Cie Kham - France), ou encore le metteur en scène Stéphane Fortin (Cie Théâtre Bascule - France). En 2013, il fonde la compagnie Tenseï, née d'un besoin de créer un espace pour la collaboration et l'expérimentation autour de la danse et des différentes disciplines créatives. La compagnie compte cinq créations chorégraphiques à son répertoire et porte également des actions de médiations culturelles et sociales en lien avec des groupes scolaires et médicaux-sociaux, des projets avec des danseurs-amateurs, ainsi que des ateliers et workshops. La compagnie Tenseï reçoit le soutien à la création de la DRAC Auvergne -Rhône Alpes | La Région Auvergne Rhône Alpes
Chorégraphie et mise en scène : Rafael Smadja
Interprètes : Alexandre Dai Castaing & Rafael Smadja
Scénographie : Imad Nefti
Œil complice : Branca Scheidegger - Cédric Gagneur - Jann Gallois
Musique live : Alexandre Dai Castaing
Création lumière : Stéphane Avenas
Diffusion/administration : Clémence Richier
elGed(j)i reçoit le soutien en co-production et accueil studio : Théâtre Jean Vilar de Suresnes | L'Esplanade du Lac de Divonne les bains | Pays de Gex Agglo | La compagnie Dyptik de Saint Etienne| L'Agora de Bonneville | Théâtre du Bordeau de Saint-Genis-Pouilly | Studio de L'ADC de Genève.
Aide à la création : DRAC AUVERGNE RHÔNE ALPES / REGION AUVERGNE RHÔNE ALPES
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