Journée de rencontres économiques, 25 novembre 2014
Dans le cadre de la manifestation Le Maroc contemporain, l’Institut du monde arabe a tenu à donner une ampleur particulière au rendez-vous trimestriel des petits-déjeuners économiques du monde arabe en proposant toute une journée de réflexion, débats et échanges autour du Maroc.
Six tables rondes ont permis d’aborder les enjeux clés du développement économique, du tourisme et de la philanthropie au Maroc. En parallèle, des espaces networking et des rendez-vous BtoB ont constitué des opportunités de rencontres inédites entre les acteurs économiques français et marocains.
L’Institut du monde arabe remercie chaleureusement les partenaires de cette journée de rencontres économiques : l’Ambassade du Maroc en France, la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements, Maroc Export, l’Office National Marocain du Tourisme et la Maison de l’Artisan du Maroc.
Mot d'accueil de Jack Lang, Président de l'Institut du monde arabe, et de SEM Chakib Benmoussa, Ambassadeur de SaMajesté le Roi du Maroc en France
La France est le premier partenaire commercial du Maroc mais les investissements français au Maroc doivent désormais s'accommoder de l'ouverture du Royaume à l'économie, et donc à la concurrence internationale. Avec une croissance de 3 % cette année et une prévision de 4,4 % l’année prochaine, les efforts entrepris par le Maroc pour favoriser l’émergence des écosystèmes industriels a porté ses fruits autour de secteurs forts comme l’Aéronautique et l’Automobile, une « success story » qui pourrait bien servir de modèle pour toute l’économie marocaine. Quels sont les nouveaux leviers des relations économiques entre les deux pays ? Quelle sera l’évolution du partenariat France Maroc dans les prochaines années ?
Modérateur : Franck Mathiau, Responsable éditorial de Conjoncture, revue de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc
Très dépendant économiquement d’une Europe en crise, le Maroc a accéléré ces dernières années son déploiement économique au sud du Sahara. Une ambition portée au plus haut-niveau comme le reflète la récente tournée royale dans 4 pays africains et qui se traduit déjà en fait : en matière de financement, les principales banques du pays sont désormais solidement installées dans la zone FCFA ; en matière d’investissement, plusieurs grands groupes ont entamé leurs déploiements sur le terrain et le Maroc est désormais le premier investisseur africain en zone Cemac et UEMOA ; et en matière d’échanges, dont les volumes ont quasiment doublé en quatre ans.
De par ces liens renforcés mais aussi en raison de sa situation géographique, ses infrastructures logistiques, ses compétences locales et le développement en cours d’une Place financière moderne, le pays d'Afrique du Nord entend désormais devenir le hub privilégié entre deux de ses grands partenaires : l’Afrique subsaharienne francophone d’un côté et l’Europe de l’autre.
Modérateur : Frédéric Maury, Rédacteur en chef (économie) de Jeune Afrique
Depuis longtemps, au Maroc, on parle d'environnement, de préservation des ressources, de systèmes écologiques fragiles, de protection des espèces... C'est logique dans un pays où il n'y a pas beaucoup d'eau : on apprend très vite à fermer les robinets et on finit par voir les choses sous cet angle de parcimonie.
Mais de là à construire une vision complète, cohérente… Il faut du temps. Et souvent des coups de pouce royaux car, depuis toujours, c'est la façon dont les Marocains mobilisent le mieux leurs énergies.
Comme partout, le concept de "développement durable" s'est imposé avec une Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) qui prévoit neuf pistes : le « Maroc Vert », l’eau, les énergies renouvelables, le plan Halieutis sur la pratique des repos biologiques et des zones de pêche, les « Visions » organisant le tourisme, les volets durables des plans industriels, les filières de formations professionnelles et supérieures, le rôle des municipalités, le bâtiment et le logement, et enfin l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), une sorte d’« écologie sociale ».
Modérateur : Nadia Salah, Administrateur et Directeur des Rédactions du groupe Eco-Médias
L’économie marocaine est confrontée à un faible taux d’épargne, qui se traduit par des déficits récurrents de la balance des paiements courants (10 % du PIB en 2012). Dans ce contexte, l’enjeu pour les banques et le système financier est de rétablir la situation en assurant le financement à court terme d’une économie déficitaire et une meilleure collecte de l’épargne à long terme.
Mais l’activité du système financier marocain excède également les frontières du pays. Les banques marocaines s’internationalisent et se tournent à la fois vers le Nord et vers l’Afrique. Dans le même temps, les entreprises multinationales ont identifié le Maroc comme plateforme financière régionale pour leurs opérations.
En témoigne Casablanca, deuxième place financière africaine en termes de compétitivité pour le Global Financial Centres Index, et qui, avec la création de la Casablanca Finance City, rassemble entreprises financières, sociétés de gestion d’actifs et sièges régionaux ou internationaux d’entreprises qui y pilotent leurs activités de services à l’étranger.
Modérateur : Jean-Marc Daniel, Economiste et professeur associé à ESCP Europe
Les enjeux de la table ronde consacrée au tourisme sont multiples et complémentaires : d'abord, essayer de comprendre pourquoi les touristes français sont plus "frileux" que les autres Européens pour envisager des vacances au Maroc. Ensuite, faire un état des lieux de l'offre balnéaire au Maroc et des "niches" touristiques porteuses pour l'avenir. Enfin imaginer avec les professionnels marocains et français les leviers à activer pour ranimer un marché aussi mature que le marché français.
Modérateur : Pierre Amalou, Président de Strategos
Grâce au témoignage de grands acteurs de la philanthropie marocaine, cette table ronde aborde les principaux enjeux d’une tendance qui s’affirme de plus en plus comme un atout pour le développement du pays. Quels sont les leviers de cette dynamique ? Quelles en sont les fragilités ? Quel est son rôle économique, social et culturel ? Comment se structure-t-elle au regard de ce qui peut exister aux États-Unis, dans certains pays européens ou ailleurs dans le monde ? Ces questions sont étudiées à travers des exemples concrets d’actions mises en œuvre par nos intervenants.
Modérateur : Augustin Debiesse, Associé fondateur d’Equanity
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