Les Rencontres littéraires de l'IMA, c'est un rendez-vous pour faire connaître et entendre les auteurs venant ou parlant du monde arabe.
Cette semaine, rendez-vous avec Rachid Benzine pour son dernier roman Les Silences des pères (Éd. du Seuil).
Les rencontres littéraires de l'IMA, c 'est une heure avec un(e) auteur, en dialogue avec un(e) journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un(e) comédien(ne).
D. R.
Rachid Benzine est enseignant, islamologue et chercheur, auteur de nombreux essais dont d’un en dialogue avec Delphine Horvilleur, Des mille et une façons d’être juif ou musulman (éd. du Seuil). Sa pièce Lettres à Nour a été mise en scène avec succès dans plusieurs pays. Après Ainsi parlait ma mère, Dans les yeux du ciel et Voyage au bout de l’enfance, il signe avec Les Silences des pères un road trip de la mémoire.
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable. Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses sœurs la dépouille du défunt et trier ses affaires.
Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et saisit le sens de ses silences.
« Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.
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