« Une heure avec… », c'est un rendez-vous pour découvrir et entendre des auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe.
Cette semaine, rendez-vous avec Feurat Alani pour son livre Je me souviens de Falloujah (éditions JC Lattès).
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA, c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un(e) comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Feurat Alani est né à Paris en 1980 de parents irakiens. En 2003, il part en reportage en Irak, à Falloujah, et co-fonde la société de production Baozi Prod en 2010, où il réalisera entre autres une enquête sur la ville de Falloujah, primée dans plusieurs festivals. Correspondant à Bagdad entre 2003 et 2008 pour I>Télé, Ouest France, La Croix et Le Point, il est aujourd’hui basé à Dubaï où il est journaliste et producteur pour l’agence In Sight Films, et collabore régulièrement avec Arte, Canal + et Al Jazeera.
Il est l’auteur du roman graphique Le Parfum d’Irak (Arte Éditions/Éditions Nova, 2018, Prix Albert Londres 2019), illustré par Léonard Cohen, et de la Bande Dessinée Falloujah, Ma campagne perdue (Éditions Les Escales/Steinkis), qui porte un regard à la fois sensible et documenté sur la destruction de Falloujah en 2004 et sa conquête par l’organisation de l’État islamique.
Je me souviens de Falloujah (JC Lattès, 2023) est son premier roman, un livre inoubliable sur l’identité et la transmission dans lequel père et fils renouent le fil rompu d’un dialogue aussi bouleversant que nécessaire : au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c’est un homme taiseux et secret sur son passé. À la fin de sa vie, alors qu’il est hospitalisé, Rami est soudain atteint d’amnésie. Ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque part entre l’Irak et la France. « Je me souviens de Falloujah », dit-il pourtant à son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de découvrir enfin l’histoire de son père… Ensuite c’est le néant. Rami a oublié la seconde partie de sa vie : celle de l’exil. Euphrate va alors raconter à son tour ce qu’il en sait, avec l’espoir de percer certains secrets. Une quête qui le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah.
Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection Lettres africaines aux Éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.
Laurent Humbert
Lu par Calypso Valois
Auteur, compositeur, interprète et actrice, Calypso Valois est une artiste pluridisciplinaire passionnée d’art sous toutes ses formes. Après un cursus théâtral à Paris, elle commence rapidement à travailler au cinéma avec des réalisateur.ice.s de renom comme Olivier Assayas (Après Mai, Personal Shopper), Michel Gondry (L’Ecume des Jours) ou Catherine Corsini (La Belle Saison). Elle développe en parallèle une carrière musicale qui commence en 2010 aux côtés d’Etienne Daho sur le single Amoureux Solitaires, suivi par la sortie de plusieurs EP et un LP avec Cinema, son groupe d’alors. Calypso poursuit son parcours en solo avec l’album Cannibale fin 2017 et y impose une pop orchestrale farouchement francophone, poétique et narrative. Après d’autres rôles marquants dans des films et séries français et internationaux (Noureev de Ralph Fiennes, Vernon Subutex ou encore Irma Vep), Calypso Valois prépare un nouvel album, à paraître en 2023.
« Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.
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