« Une heure avec… », c'est un rendez-vous pour découvrir et entendre des auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe.
Cette semaine, rendez-vous avec la poétesse syrienne Hala Mohammad pour son recueil de poésie Les hirondelles se sont envolées avant nous (éd. Bruno Doucey).
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA, c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un(e) comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Poète et réalisatrice, Hala Mohammad est née en 1959 à Lattaquié, sur la côte syrienne. Elle a réalisé plusieurs documentaires sur le thème de la littérature des prisons et a été assistante-réalisatrice de deux longs métrages tournés en Syrie, tandis que ses recueils paraissaient au Liban. Au début des événements qui déchirent aujourd’hui son pays, elle a mis tout ce qu’elle possédait dans une valise et a trouvé refuge en France. La poésie de cette exilée est un art de vivre qui défie la peur. Les Éditions Bruno Doucey publient son recueil Prête-moi une fenêtre en 2018, puis, en 2021, Les hirondelles se sont envolées avant nous.
Dans son recueil de poésie Les hirondelles se sont envolées avant nous, Hala Mohammad ne dit pas l’effroi des bombardements, les corps démembrés, la route boueuse de l’exil ; elle dit l’arbre et l’oiseau, le chagrin des maisons, le miroir de l’absence. Elle ne filme pas les colonnes de soldats en route pour la guerre, ne fait pas le procès des monstres, ne pleure ni Alep ni Damas ; elle dit simplement que « l’aube n’abandonne pas la terre », que les hirondelles font leur nid « avec la paille du silence », que l’amour demeure le premier alphabet. Bien sûr, le fleuve de la vie ne sait plus ce qui lui arrive, les chansons roulent sur les chemins, la lune est la maison de l’exilé. Mais une femme, assise sur la rive de la poésie, fait entendre sa voix. « Elle chante une chanson et la chanson est sauvée », comme le seront les naufragés qu’elle aide à fouler la terre ferme. La poésie de Hala Mohammad tient à jamais le cap de l’espérance.
Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection Lettres africaines aux Éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.
Léon Bonnaffé auteur et interprète, s’est notamment formé à l’École du Théâtre national de Strasbourg. Cet explorateur de formats novateurs s’est entre autres distingué avec Un Dimanche à..., balade littéraire vers un lieu tenu secret, une commande du Centre des Monuments nationaux et avec Un léger contretemps, spectacle seul en scène. Fin 2017, il écrit la fiction sonore Hasta Dente ! pour France Culture et la SACD.
Retrouvez la programmation des rencontres littéraires en 2023
« Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.
Pour recevoir toute l'actualité de l'Institut du monde arabe sur les sujets qui vous intéressent
Je m'inscris