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Accord entre l’Institut du monde arabe et le Musée National de Chine sur un projet d’exposition sur les routes de la soie

Accord entre l’Institut du monde arabe et le Musée National de Chine sur un projet d’exposition sur les routes de la soie
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A l’occasion de la visite officielle de M. Xi Jinping, président de la république populaire de Chine, un projet d’exposition sur les routes de la soie a fait l’objet d’un accord signé par Monsieur Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, et Monsieur Zhai Jun, ambassadeur de Chine à Paris, au nom de M. WANG Chunfa, président du Musée National de Chine retenu à Pékin. Cette signature est intervenue en présence de Monsieur Emmanuel Macron, président de la république française, et de Monsieur Xi Jinping, président de la république populaire de Chine. L’exposition se tiendra d’abord à Paris, à l’IMA, au printemps 2021, puis à Pékin, au Musée National de Chine, à l’automne 2021.

L’exposition retracera les échanges et les influences réciproques entre la Chine, l’Occident et le monde arabe. Les routes de la soie, aussi bien terrestres que maritimes, ont favorisé les échanges de la soie qu’on retrouve en Grèce et à Rome dès l’Antiquité, mais aussi de pierres précieuses comme le jade ou le lapis-lazuli, des épices, des chevaux. Elles favorisent le développement de formes d’art nouvelles comme l’influence de la sculpture hellénistique sur les formes du bouddhisme. Elles ouvrent à l’Europe les grandes découvertes chinoises comme le papier, le moulin à vent, l’étrier (sans lequel il n’y aurait pas eu de chevalerie en Europe).

L’exposition commencera par le mythe d’Alexandre le grand (mort en 323) qui conduira son armée jusqu’aux confins de l’Indus. Elle se poursuivra par l’expédition de l’empereur Han Wudi (156 - 81).

Au développement du Christianisme prenant la forme du Nestorisme, répond au 8ème siècle celui de l’Islam qui se répand jusqu’aux confins de la Chine. Bagdad devient alors centre du monde. Au 13ème siècle, après les conquêtes de Gengis Khan, régnera la Pax mongolica.
C’est alors et pour la première fois que la route continentale sera parcourue dans sa totalité. C’est le temps de l’empereur Koulibai Khan qui fonde la dynastie des Yuans et celui des grands voyageurs comme Marco Polo, Ibn Battuta ou Rabban bar Sauma, évêque nestorien né à Pékin, reçu à Rome par le Pape, puis à Paris par Philippe le Bel avant de rentrer mourir à Bagdad. Les routes de la soie atteignent leur apogée vers 1500. S’ouvrira alors la voie des grands commerçants portugais et européens ouvrant un nouveau chapitre qui ne sera pas traité dans l’exposition.

Elle racontera en définitive l’histoire de l’Eurasie de 330 avant JC jusqu’à la découverte de la route du sud de l’Afrique par Vasco de Gama : 1800 ans d’une véritable histoire du monde. Elle réunira des chefs d’œuvre des musées chinois, européens, du monde arabe et d’Asie centrale

Ce projet, conçu et organisé en étroite coopération par l’IMA et le musée national de Chine à Pékin, ouvre un moment de collaboration culturelle exceptionnel entre la France et la Chine

Article publié le26/03/2019

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