Rencontre avec Alain Gresh, spécialiste du Proche-Orient, directeur d'Orient XXI, autour de son dernier ouvrage Palestine : un peuple qui ne veut pas mourir (Les Liens qui Libèrent, mai 2024).
Ce qui se joue dans la guerre contre Gaza dépasse largement le cadre étroit de ce petit territoire qui connaît une des guerres les plus destructrices de l’époque contemporaine – une guerre dont la Cour internationale de justice a souligné le « risque génocidaire ». Si elle condense d’abord le calvaire centenaire du peuple palestinien, son enjeu déborde ces frontières, avec le risque d’un embrasement régional et surtout d’un approfondissement de la fracture entre le reste du monde et l’Occident. Celui-ci, mobilisé aux côtés d’Israël, adopte une vision manichéenne de l’histoire comme d’un affrontement sans cesse recommencé entre Barbares et Civilisés. Dans cette guerre, le droit international dont se réclame l’Europe n’est plus qu’un faux-semblant. Les choix entérinés par la France, ont élargi le fossé qui la sépare du sud de la Méditerranée.
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