De quoi les révolutions sont-elles le nom ? De quelle impulsion, de quel désir de l'humanité sont-elles la marque ? L'éthique des révolutions, de Yadh Ben Achour examine le phénomène révolution, depuis sa conceptualisation à sa mise en œuvre. Un évènement organisé en partenariat avec la Maison des Sciences de l'Homme.
Que nous apprennent les révolutions ? De quelle impulsion, de quel désir de l’humanité sont-elles la marque ? Dans cette somme considérable, Yadh Ben Achour, juriste et universitaire tunisien, examine le phénomène révolutionnaire, depuis sa conceptualisation jusqu’à sa mise en œuvre. Croisant de nombreux exemples, l’auteur développe sa théorie : les révolutions seraient mues par une éthique. Pourtant, l’éthique, en tant qu’acte de pensée désintéressé en vue du bien-agir, ne peut être aisément rapprochée de la révolution comme fait historique, dans lequel l’État de droit, la discussion ou les libertés constitutionnelles sont généralement bafoués. Qui pourrait cependant discuter le fait que toutes les révolutions, depuis l’antiquité la plus éloignée jusqu’aux récents événements africains et dans le monde arabe, tentent de répondre à cette question lancinante de l’histoire humaine : comment en finir avec la servitude, la pauvreté, l’humiliation, la discrimination qui semblent éternellement coller à l’histoire des sociétés dans leur fonctionnement interne aussi bien que dans leurs rapports mutuels ?
Si les révolutions sont multiples – démocratiques, indépendantistes, liées ou non aux religions –, elles sont aussi universelles. Traitant d’exemples bien connus comme la Révolution française ou les révolutions américaine, russe ou chinoise, polonaise ou iranienne, Yadh Ben Achour amène également sur le devant de la scène les révolutions africaines, arabes et en islam, de l’Éthiopie au Soudan en passant par l’Égypte, l’Afrique du Sud, la Guinée, la Tunisie, le Mali ou encore le Burkina Faso, proposant une lecture nouvelle et originale de ce phénomène.
Avec Yadh Ben Achour
Yadh Ben Achour est né en 1945 en Tunisie. Il est spécialiste en droit public et international et en théorie politique islamique et a été le doyen de la faculté des sciences juridiques à l’université de Carthage entre 1993 et 1999. Désigné en 1988 comme membre du Conseil constitutionnel tunisien, il démissionne en 1992 pour protester contre la tentative des autorités de liquider la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Après la Révolution de 2011, il est nommé président de la Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, dont la mission essentielle consistait à libéraliser le système politique et à préparer les élections de l’Assemblée nationale constituante. Il a été membre du Comité des droits de l’homme des Nations unies entre 2012 et 2022.
Modéré par Christophe Ayad, grand reporter pour Le Monde. Il a été correspondant de Libération en Égypte et a couvert le monde arabe pendant vingt ans. Il est lauréat du prix Albert-Londres 2004 pour ses reportages en Irak et au Rwanda. Christophe Ayad est l'auteur de Géopolitiques de l'Égypte (éd Complexe, 2002).
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