Organisé en partenariat avec l’iReMMO, l’AFP et le Collège de France, des Rendez-Vous de l'actualité incontournables pour décrypter l’actualité. La séance du 27 mai 2021, réunira, autour de Pierre Haski, Inès Abdel Razek, Hisham Abu Shahla, Stéphanie Latte Abdallah et Vincent Lemire.
Au début du Ramadan 2021, les policiers israéliens empêchent les Palestiniens d’accéder à la Porte de Damas, principal point de passage leur permettant de se rendre à la mosquée Al-Aqsa et à la vieille ville de Jérusalem. La porte est située à Jérusalem-Est, illégalement annexée par Israël. Se multiplient alors des défilés de militants d’extrême-droite israéliens scandant dans les rues « Mort aux arabes » et des manifestations palestiniennes. Parallèlement, dans l’attente de la décision de la Cour suprême israélienne, d’autres israéliens tentent d’expulser de leurs maisons des résidents palestiniens du quartier arabe de Sheikh Jerrah, dans Jérusalem-Est.
Depuis la bande de Gaza, le Hamas prend alors la décision de tirer des salves de roquettes sur Israël, qui réplique dans une escalade meurtrière, ces affrontements d’une violence inédite depuis 2014 provoquant de nombreuses victimes civiles. La situation s’envenime dans tout le pays : dans les villes mixtes notamment de Haïfa, Bethléem, Lod, de violents affrontements entre citoyens arabes et juifs israéliens laissent craindre le pire.
Comment analyser les récents événements entre Israël et la Palestine ?
Inès Abdel Razek est une analyste franco-palestinienne, titulaire d'un master en affaires publiques de Sciences-Po, Paris. Elle dirige le plaidoyer pour le Palestine Institute for Public Diplomacy (PIPD), une ONG palestinienne de mobilisation et diplomatie citoyenne, basée à Ramallah. Avant de rejoindre le PIPD, Inès a occupé des postes de conseil dans les bureaux exécutifs de l'Union pour la Méditerranée à Barcelone, du Programme des Nations unies pour l'environnement à Nairobi et du bureau du Premier ministre palestinien à Ramallah, où elle s'est concentrée sur la gouvernance internationale et les politiques de coopération au développement. Inès est aujourd’hui également membre active du laboratoire d’idées palestinien Al-Shabaka et membre du conseil d’administration de BuildPalestine.
Hisham Abu Shahla est doctorant en sciences politiques au Centre de Recherche et d'Étude en Droit et Science Politique de l’Université de Bourgogne. Il effectue ses recherches sur la question palestinienne, notamment sur la trajectoire politique de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Palestinien de Gaza, Hisham Abu Shahla a obtenu un diplôme en économie et sciences politiques avec un mémoire sur la politique étrangère de la France au Moyen-Orient. Il a ensuite poursuivi ses études en politiques publiques européennes à l’Université de Nantes où il a fait ses recherches sur les relations entre l'Union Européenne et l'Autorité palestinienne.
Stéphanie Latte Abdallah est anthropologue, historienne et politiste, chercheure au CNRS (CERI-SciencesPo). Ses travaux portent sur l’histoire des réfugiés palestiniens, le genre et les féminismes, séculiers et islamiques, et les mobilisations de la société civile dans les sociétés arabes et musulmanes. Elle a également travaillé sur les mobilités et les frontières, le milieu carcéral en Israël-Palestine, et les interactions entre images, histoire et politique. Ses recherches en cours portent sur les nouvelles mobilisations citoyennes liées à l’économie alternative et à l’environnement en Palestine, et au-delà. Elle a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels Femmes réfugiées palestiniennes (PUF, 2006), Israël/Palestine. L’illusion de la séparation (avec Cédric Parizot, PUP, 2017). A l’intersection entre art et science, elle a co-réalisé (avec Emad Ahmad) le documentaire Inner Mapping (51’, 2017). Son dernier ouvrage vient de paraître chez Bayard: La Toile carcérale. Une histoire de l'enfermement en Palestine (2021).
Vincent Lemire est historien, maître de conférences à l’Université Paris-Est / Marne-la-Vallée et directeur du projet ERC open-Jerusalem (« Opening Jerusalem’s archives, for a connected history of ‘Citadinité’ in the Holy City (1840-1940) »). Il dirige également le Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ). Ses travaux portent sur Jérusalem et le Proche-Orient contemporain, l’histoire environnementale et l’histoire du patrimoine. Il publie en 2013 Jérusalem 1900, la ville sainte à l’âge des possibles (Armand Colin, rééd. Points-Seuil, 2016), et en 2016 Jérusalem. Histoire d'une ville-monde des origines à nos jours (Flammarion).
Branchés sur le flux de l’information, les Rendez-vous de l’actualité sont un moment de décryptage, d’échange et de recul pour tous, sur les derniers évènements du monde arabe. Arrêté quelques jours avant la rencontre, le sujet, la question ou l’évènement abordé est chaque fois tiré de l’actualité immédiate de cette région afin de coller au plus près des évènements.
Pour rebondir sur cette actualité en l’analysant et en l’approfondissant, 3 intervenants spécialistes de la thématique abordée sont choisis tous les mois. Issus du monde des médias, de l’université et de la recherche, ou de la société civile, ils sont notamment recommandés par 13 personnalités expertes sur le monde arabe et ce qui l’entoure.
Chaque mois, la modération du débat est confiée à un spécialiste de l’information et de son traitement : Pierre Haski de France Inter.
En début de séance, pour introduire le sujet du jour et plonger le public dans sa réalité, l’AFP projette une série de photos issues de son fonds iconographique, en lien avec la thématique choisie.
Chaque Rendez-vous de l’actualité est disponible en réécoute gratuite sur les sites internet du Collège de France, de l’AFP et de l’Institut du monde arabe.
25 février, 25 mars, 29 avril, 27 mai, 24 juin
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