On le savait ancien professeur de philosophie, romancier, essayiste et poète à ses heures. On connaît moins le Tahar Ben Jelloun peintre. L'Institut du monde arabe lui donne carte blanche pour présenter une création en devenir – il a pris le pinceau en 2010 – qui réunit ses travaux sur toile et papier, mis en regard d'œuvres d’artistes qu’il aime et confrontés à ses manuscrits.
Tahar Ben Jelloun écrit sur la douleur du monde, son œuvre littéraire est née d’un drame. En revanche il n’y a pas de drame derrière sa peinture ; elle est une joie retrouvée.
Tahar Ben Jelloun a écrit sur différents peintres et sculpteurs, marocains (Belkahia, Bellamine, Chaïbia, Gharbaoui, Kacimi…) ou non (Matisse, Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella…), vivants ou morts ; il a beaucoup regardé les œuvres. Si, comme il le dit, il a toujours griffonné et dessiné, ce n’est que depuis 2010 qu’il peint. D’abord en coloriant, à la demande d’un ami, ses dessins agrandis, puis en abordant la toile blanche. La peinture est devenue pour lui un travail, comme l’est l’écriture. Un style s’affirme au fur et à mesure qu’il approfondit et décline le motif : une porte, un marabout. Il gagne en confiance, il est heureux d’attaquer une toile, même s’il a conscience d’être en train d’apprendre à peindre d’une manière plus sérieuse.
Tahar Ben Jelloun écrit sur la douleur du monde, son œuvre littéraire est née d’un drame. En revanche il n’y a pas de drame derrière sa peinture ; elle est une joie retrouvée. C’est à la découverte d’une création en devenir qu’invite l’exposition ; elle réunit ses travaux sur toile et papier en les mettant en regard de quelques œuvres d’artistes qu’il aime. Elle confronte également ces travaux à ses manuscrits pour dévoiler, un peu, les deux faces de l’homme.
« Ce qui éclate au grand jour dans la peinture / C’est la liberté / Peindre le monde / Deviner l’âme tourmentée de l’homme / La couvrir de formes et de couleurs / Sans suivre un cheval fou / Sans répondre aux injonctions morales / C’est cela l’éclat de la liberté. / L’artiste n’a de compte à rendre qu’à sa propre nuit. » Tahar Ben Jelloun, “Poème”, 2017
Il s’agit des classes de seconde générale et des élèves d’UPE2A (Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants) de Mme Delphine Bécot, professeur de lettres au lycée Jean-Pierre Timbaud de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Soit une soixantaine d’élèves auxquels Tahar Ben Jelloun a conseillé de lire, pour préparer la rencontre, Lettre à Matisse et autres écrits sur l’art et Giacometti, la rue d’un seul suivi de Visite fantôme de l’atelier.
suivi de la projection de L’Ange exterminateur de Luis Buñuel. Auditorium (niveau -2) - Entrée libre - Plus d'infos sur https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/dialogue-entre-tahar-ben-jelloun-et-jean-claude-carriere
Bibliothèque (niveau 1) - Entrée libre - Plus d'infos sur https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/rencontre-entre-bernard-pivot-et-tahar-ben-jelloun
Un livre catalogue publié par Gallimard accompagne l’exposition.
Tahar Ben Jelloun : J'essaie de peindre la lumière du monde
Tahar Ben Jelloun : J'essaie de peindre la lumière du monde
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