Première commission mixte franco-algérienne d’historiens, Institut du monde arabe, 19 avril 2023. De gauche à droite : Tramor Quemeneur, Jack Lang, Benjamin Stora et Florence Hudowicz.
IMA / D.R.Actée en août 2022 et concrétisée huit mois plus tard par une première réunion organisée à l’Institut du monde arabe, la commission mixte franco-algérienne d’historiens a vocation à nourrir les échanges entre autorités françaises et algériennes sur des questions mémorielles complexes et majeures. Les propositions qu’elle a déjà formulées commencent à se concrétiser, notamment concernant les archives et de leur restitution.
Lors de son voyage en Algérie en août 2022, le président de la République Emmanuel Macron avait signé avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune la Déclaration d’Alger, qui portait notamment la création d’une commission mixte franco-algérienne d’historiens.
Cette commission est composée de dix membres, cinq du côté algérien et cinq du côté français : Benjamin Stora, professeur des universités, coprésident de la commission, Florence Hudowicz, conservatrice du patrimoine, Jacques Frémeaux, professeur des universités, Jean-Jacques Jordi et Tramor Quemeneur, historiens et enseignants universitaires.
La réunion inaugurale de la commission s’est tenue à l’Institut du monde arabe le 19 avril 2023 avec les cinq historiens français, qui ont échangé en visioconférence avec leurs homologues algériens. Elle a été suivie de réunions le 7 juin 2023 (Paris), le 22 novembre 2023 (Constantine), le 25 janvier 2024 (Paris) et les 22-23 mai 2024 (Alger).
Lors de cette dernière commission, les échanges ont porté sur la concrétisation des propositions précédemment formulées aux deux présidents de la République : mise sur pied d'un programme d’échange de doctorants et de jeunes chercheurs, mise en place d’un portail numérique, numérisation des registres d’état-civil et des cimetières français en Algérie, restitution par la France d’archives, de restes humains et de biens symboliques. La commission a notamment conclu la « restitution de 5 mètres linéaires d’archives de l’Algérie à l’époque ottomane, ainsi que la remise de 2 millions de documents numérisés des archives nationales d’outre-mer ».
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