Du 24 novembre 2021 au 13 mars 2022, « Juifs d'Orient, une histoire plurimillénaire », c'est une exposition-événement… et une riche programmation de spectacles, cinéma, rencontres-débats, lectures et ateliers.
- mardi 7 et jeudi 16 décembre de 14h30 à 16h00
- mardi 11 et jeudi 20 janvier de 14h30 à 16h00
Les nuits Arabic Sound System témoignent du dynamisme de la scène électro du monde arabe. Une soirée avec 5 ou 6 DJs sets, notamment avec Sarah Perez aka Sharouh et ses productions inspirées du répertoire du Tunisien Raoul Journo (sous réserve).
De Jérusalem à Casablanca, cap sur le chaâbi judéo-marocain avec Neta Elkayam (chant et percussions), Amit Hai Cohen (machines et claviers), Tal Avraham (trompette) et Gal Maestro (contrebasse).
Pour le maître du malouf constantinois Alexandre Nacash, la joie a toujours un goût de nostalgie. Il a quitté son Algérie natale, avec son épouse et ses enfants, en plein cœur de l’été 1962, et c’est en France que ses fils connaîtront le succès. Sur la scène de l’IMA, ils rendront hommage à la musique de leur père, fil invisible et magique entre les communautés.
En 2020, Leïla Mendez, du groupe de chants séfarades Yaïa, rencontre l’une des dernières personnes encore en vie à avoir le judéo-espagnol comme langue maternelle : Annette Cabelli, originaire de Thessalonique. Le groupe compose dès lors un univers musical pour entrer en dialogue avec le témoignage filmé de cette femme au destin dense et chahuté.
Couple à la ville, la juive Salima Mourad et le musulman Nazem El Ghazali sont les deux plus grands chanteurs irakiens de la première moitié du xxe siècle. Mêlant musique contée, projection vidéo et images d’archives exceptionnelles, cette création musicale convoque la mémoire oubliée des musiciens juifs d’Irak.
Le violoniste et compositeur Farhat Bouallagui rend, avec l’orchestre des Étoiles de l’Orient, hommage à une autre grande figure du violon, tout comme lui d’origine tunisienne : Maurice Meimoun, « Meïmoun El Tounsi » (1929-1993).
L’ensemble Zahratane, composé de la soprano Inès Cañameras et de la mezzo-soprano Salma Sadak, rend hommage à des peuples déplacés et à leurs cultures métissées à travers un répertoire de chants traditionnels séfarades et arabo-andalous. Une ode colorée à la musique et à la nature, au son du oud et du bendir.
En présence des musiciens : Houcine Idbou - Oud, Taha Belaissaoui - Percussions
Participation au concert possible dans la limite des places disponibles.
Sur invitation, à retirer sur www.imarabe.org
France/Maroc, documentaire, 2020, 99’
« Ziyara », c’est la visite aux saints, une pratique populaire commune aux juifs et aux musulmans du Maroc. Aujourd’hui les juifs sont presque tous partis, mais leurs saints sont toujours là.
La réalisatrice va à la rencontre de leurs gardiens, humbles et magnifiques protecteurs musulmans de sa mémoire juive. La blessure de la séparation est encore béante, l’écho des guerres d’Orient plane silencieusement sur la rencontre, mais la caméra retisse le lien, recueille anecdotes, sourires, hospitalité et bénédictions, portant le film vers une nouvelle complicité entre filmeuse et filmés.
France/Israël, documentaire, 2021, 93’
Mizrahim, c’est le nom que donnent les israéliens aux juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, victimes, dès leur arrivée sur la Terre Promise, d’un système discriminatoire qui fait d’eux des citoyens de seconde zone. Dans les années 70, un mouvement de révolte s’inspirant des Black Panthers aux États-Unis, émerge pour défendre leurs droits. Confrontée au deuil de son père, ancien membre de ce mouvement, Michale Boganim part à la rencontre de plusieurs générations de Mizrahim. Sous la forme d’un road-movie, le film approche par l’intime les questions d’exil et de transmission.
Royaume-Uni, documentaire, 2010, 80’
La rencontre du Nil bleu et du Nil blanc se dénomme « le baiser le plus long de l’histoire ». C’est ici que l’histoire des juifs du Soudan commence avec huit familles juives vivant sous domination ottomane et égyptienne. En 1977, une délégation juive part au Soudan pour une mission très spéciale : transférer les corps du cimetière juif et les Torahs de la synagogue de Khartoum vers Jérusalem via Genève. Ce film dévoile la mystérieuse histoire de cette opération de sauvetage et ses origines. En 1945, la communauté juive du Soudan comptait 1000 personnes. Il n’en reste plus aucune aujourd’hui.
Ce documentaire se partage entre le Soudan, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse et Israël, en suivant le destin d’une des plus énigmatique communauté juive. Il met en lumière des faits historiques méconnus et diffuse un message universel où des individus sont prêts à tout pour sauver et transmettre leur héritage culturel.
France, fiction, 1984, 13’
Une mère et sa fille, Esther et Déborah, au cours d’un repas de fête de Pourim, vivent une étrange soirée. Invasion de l’espace par la nourriture, puis parcours onirique de la mère dont le point de départ est un film de la Tania, soirée des femmes qui débute les festivités du mariage de son neveu. Son voyage solitaire la ramène en un instant à sa vie antérieure : celle de l’Algérie. Le retour est violent. Déborah aussi le sait.
France, documentaire, 1992, 64’
Reinette l’Oranaise, est née à Tiaret (Algérie) en 1915. Aveugle à l’âge de deux ans, elle a pu, en dépit des difficultés faites aux femmes de l’époque et grâce à sa volonté d’acier, apprendre tout le répertoire de musique arabo-andalouse, initiée par le Maître Messaoud Medioni, dit Saoud l’Oranais, déporté à Sobibor en 1943.
Elle devient la grande Voix, promise à l’éternité du répertoire arabo-andalou et judeo-arabe : poèmes d’amour ramenés par les juifs et Arabes en Afrique du Nord, fuyant Grenade, dernier Royaume musulman d’Andalousie, en 1492.
Exilée à Paris en 1962, Reinette nous conduit avec pudeur à travers interviews et concerts vers la Lumière manquante.
France, documentaire, 1995, 29’ - En partenariat avec le Festival des films Judéo-tunisiens
L’objectif de ce film est de mettre en lumière la vie et l’œuvre de l’un des pionniers du cinématographe : Albert Samama-Chikli, qui a été pratiquement oublié alors qu’il fut l’un des tout premiers cinéastes, un grand photographe et un reporter aventureux.
Sa personnalité haute en couleur et sa fascination pour la modernité font de lui un sujet passionnant. Sa fille Haydée, qui fut aussi la vedette de ses films de fiction, sa scénariste et, vraisemblablement, la première actrice arabe de tous les temps, est toujours en vie et son témoignage constitue la trame du film.
Mais la matière du film est pour l’essentiel l’œuvre d’Albert lui-même : photos et reportages d’Albert Samama-Chikli, ainsi que des extraits de ses deux films, Zohra et Aïn El-Ghazal (La Fille de Carthage).
France, fiction, 2009, 90’
Tunis, années 80. Alors que le jeune Serge Boccara et sa femme attendent leur premier enfant, il éprouve le besoin de lui montrer son pays natal, la Tunisie, qu’il a quittée vingt ans plus tôt pour la France, à la mort de ses parents. Enivré par l’odeur du jasmin, il déambule dans les rues de Tunis et se replonge dans le passé familial qu’il fait revivre : la rencontre de son père et de sa mère, tous deux juifs sépharades d’origines différentes, leur ascension à Tunis, au sein de la haute communauté juive « livournaise » de culture italienne, l’engagement précoce du père, journaliste socialiste, emprisonné par les autorités coloniales pour son engagement en faveur de l’indépendance tunisienne, mais aussi l’occupation allemande de la Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale.
France, documentaire, 2018, 52’
Les Samaritains forment une minorité unique au Proche-Orient. Seuls détenteurs de la double nationalité israélo-palestinienne, ce peuple de seulement 780 individus est au bord de l’extinction. En Cisjordanie, sur les hauteurs de Naplouse, Abdallah Cohen, petit-fils du grand prêtre, rêve d’évasion et cherche sa voie.
Égypte, documentaire, 2012, 85’
Le film dresse le portrait d’une société égyptienne multiculturelle au début du XXe siècle. Les juifs nés en Égypte y ont apporté une contribution artistique et politique considérable, notamment dans le domaine du cinéma, comme la célèbre chanteuse et actrice Leila Mourad ou Togo Mizrahi, l’un des pères fondateurs du cinéma égyptien. Le film raconte aussi l’histoire de ces juifs égyptiens forcés de quitter l’Égypte après la déclaration d’indépendance, surtout après la crise du canal de Suez en 1956.
Maroc, documentaire, 1989, 26’
La rencontre exceptionnelle à Paris des deux maîtres de musique arabo-andalouse, le rabbin Haïm Louk et maître Abdelsadek Chekara, montre à l’évidence comment juifs et musulmans marocains ont préservé avec ferveur les trésors de leur patrimoine musical commun. Hérité de l’Andalousie à son Âge d’Or, le matruz justifie les entrelacs d’une « broderie ».
Maroc/France, documentaire, 2019, 75’
Neta Elkayam et Amit Haï Cohen vivent à Jérusalem. Ensemble, ils ont créé un groupe où ils se réapproprient et revisitent leur héritage musical judéo-marocain. À la scène comme dans la vie, ils explorent cette dualité identitaire, comme pour réparer les blessures de l’exil vécues par leurs parents.
Dans tes yeux, je vois mon pays les suit durant un voyage au Maroc, jalonné de rencontres musicales, qui va transformer leur perception de ce qu’ils sont et de ce qu’ils veulent devenir. Se dessine alors le rêve de recréer des ponts avec le pays de leurs ancêtres.
Irak/Allemagne/Suisse, documentaire, 2002, 112’
Une réflexion filmique sur le cliché du « juif » et de l’« Arabe » au cours d’un siècle de cinéma.
Travaillant depuis des années sur les questions d’aliénation et d’identité, le réalisateur, fils d’immigrés irakiens en Suisse, rend visite à quatre personnages exceptionnels, anciens communistes juifs irakiens vivant aujourd’hui en Israël. Au cours de longs entretiens, ils évoquent leurs itinéraires, marqués par l’internationalisme, et prennent position sur les débats politiques au Moyen-Orient. Exilés, obligés de s’assimiler et de s’approprier une nouvelle culture, ils restent néanmoins très critiques envers la politique de la génération fondatrice d’Israël dont les revendications coloniales marginalisent et instrumentalisent les Mizrahim, juifs orientaux.
Informations complètes, tarifs et réservations sur la billetterie
Les samedis à 14h30 à partir du 27 novembre, et en semaine pendant les vacances scolaires (les 24, 24, 29, 30 décembre et les 22, 24 février, le 1er mars)
Les symboles partagés entre musulmans et juifs d’Orient sont nombreux, comme le montrent magnifiquement les objets de l’exposition. En atelier, les participants s’arrêteront plus longuement sur le sceau de Salomon, connu aussi sous le nom d’étoile de David, pour en connaître l’histoire, le sens et le tracé. Tout public à partir de 8 ans .
Les samedis à partir du 8 janvier jusqu’au 12 mars à 14h30 (sauf le 15 janvier et 19 février) et en semaine pendant les vacances scolaires (zone C) le vendredi 25 et 4 mars à 14h30
Dans l’imaginaire des Juifs d’Orient, les arbres, symboles de la Vie et du Paradis, ont une place centrale. Après la visite de l’exposition, on ira dans l’atelier pour suspendre, aux branches d’un petit grenadier, les motifs glanés sur les objets pendant la visite, et découpés dans des feuilles de métal dorées et argentées. Tout public à partir de 8 ans .
En compagnie de personnages qui ont pour nom Yasmine, Choucham, du 'Ha'ham Shabtaï, et du grand roi Salomon, la conteuse Sonia Koskas vous convie à un voyage en contes à la découverte des Juifs des pays d'Orient, du Yémen à l'Ouzbékistan en passant par l'Irak, la Libye et… le Maroc ! Des contes à découvrir, rares et parfois si proches, cousins de ceux du monde entier. Tout public à partir de 7 ans .
En cuisine, il n'y a ni conflit, ni religion juste de l'amour et du partage ! Participez à un atelier de cuisine en compagnie de Chloé Saada.
De l’Algérie à l’Andalousie, jusqu’en Iran, le groupe Parabole propose une traversée musicale de l’histoire des juifs d’Afrique et d’Orient. En présence de Zoulikha Tahar (slam), Lydia Hidjazi (chant et piano), Anis Laha (guitare, machines), Elia Chalom (trompette, slam, percussions), Samuel Chalom (violoncelle, percussions).
Tout public à partir de 6 ans .
Lors de ce stage intensif de musique électronique, les participants apprendront les bases de la production musicale avec comme objectif la création d’un remix. Partant d’un morceau original issu des patrimoines musicaux juifs et arabes, ils apprendront les bases du sampling et du beat-making sur le logiciel Ableton Live, ainsi que les différentes techniques de production pour pouvoir créer des tracks de manière autonome.
Pour réserver, s'inscrire uniquement pour le premier atelier du 22 février - Présence obligatoire aux 4 ateliers
Accès libre dans la limite des places disponibles
Séance animée par Bernard Magnier, lectures par Léon Bonnaffé
Un parcours croisé composé de deux visites à deux voix, par une conférencière du mahJ et une autre de l’IMA, à la découverte de la richesse du patrimoine partagé par les cultures juive et musulmane. En retraçant les relations entre juifs et musulmans, il met en exergue une mémoire partagée aux accords tour à tour discordants et harmonieux. Par Yaële Baranes, conférencière du mahJ, et Élodie Roblain, conférencière de l’Institut du monde arabe.
Il est conseillé de suivre les deux visites
En partenariat avec le musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme
Mallette numérique culture(s) en partage
Une mallette conçue par l’IMA et le mahJ est mise à disposition des enseignants et des éducateurs qui participent aux parcours inter-musées Culture en partage au mahJ et à l’IMA. La mallette met en regard dix couples d’œuvres issus des collections des deux musées pour développer des thèmes communs et comprendre les liens culturels entre juifs et musulmans. Des animations et activités pour les élèves, des fiches thématiques destinées aux enseignants ajoutent des repères scientifiques et historiques clairs. Des sessions de formations et de présentation de la mallette numériques Culture(s) en partages sont programmées les mercredis 16 mars et 15 juin 2022, de 14h à 17h. En savoir plus
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