Deux moments de l’histoire de la Syrie contemporaine se confrontent dans Pipe dreams...
Le Retour d’Osiris réexamine la démission du président égyptien Gamal Abdel Nasser...
Dans Archive of the future, des lentilles de contact offrent des vues d’un monde lointain...
Dans L’Étoile bleue, un homme fatigué des violences de son pays natal se met à crier vers le ciel...
Dans Avant d’oublier Héliopoli, le réalisateur demande à sa grand-mère de lui raconter ses souvenirs du Caire...
L'histoire de Daw se passe 60 ans après le Massacre du 17 octobre 1961 à Paris...
Liban/France, film expérimental, 2011, 5’
Image, son, montage : Ali Cherri
Producteur : Imane Farès
Deux moments de l’histoire de la Syrie contemporaine qui font écho avec la situation actuelle dans tous les pays arabes : un appel téléphonique mémorable entre le cosmonaute syrien Muhammed Faris et le défunt président syrien Hafez al-Assad, et le retrait d’une statue d’al-Assad par le régime syrien actuel pour éviter sa destruction par les manifestants.
Né à Beyrouth, Ali Cherri est un plasticien et réalisateur installé à Paris. Mêlant films, vidéos, sculptures et installations, son travail questionne la construction des récits historiques.
Artiste en résidence à la National Gallery à Londres (2021/2022), il est lauréat du Lion d’argent à la 59e Biennale d’art de Venise (2022).
Ses courts métrages L’Intranquille et Le Creuseur ont été montrés et primés dans de nombreux festivals.
Le Barrage, tourné au Soudan pendant la révolution, est son premier long métrage.
Égypte, expérimental, 2019, 14’
Montage : Essa Grayeb
Producteur : Essa Grayeb
Après la défaite de la guerre de 1967, le président égyptien de l’époque, Gamal Abdel Nasser, s’est présenté devant son peuple et a prononcé un discours emblématique. Il y annonce la défaite, ainsi que sa démission. Pour beaucoup, cela a marqué la fin du nationalisme arabe que Nasser lui-même a dirigé et inspiré. Le Retour d’Osiris réexamine ce moment à travers sa dramatisation dans des dizaines de films et séries télévisées égyptiens produits entre 1976 et 2017.
Essa Grayeb, né en 1984, travaille et vit à Jérusalem en tant qu’artiste visuel se concentrant principalement sur la photographie, la vidéo et l’installation. Certaines de ses œuvres sont constituées d’objets, de séquences filmées et de sons déjà existants, qu’il approprie et manipule. Dans ses œuvres, il aborde les notions de représentation, d’absence et de perte. Son travail prend souvent racine dans l’examen de ses récits personnels au sein de l’histoire collective et de la mémoire, naviguant souvent entre réalité et fiction.
Il obtient une licence en photographie en 2019 ainsi qu’un master en arts de l’Académie des Arts et du Design Bezalel en 2022.
Liban, fiction, 2023, 16’
Scénario, image, montage : Giorgio Bassil
Son : Antoine Maksoudian
Interprètes : Elie Mouhanna, Souad Nohra, Malak Mroueh, Elie Rizkallah
Producteur : IESAV
Plusieurs objets mystérieux apparaissent dans différents endroits. À l'intérieur se trouvent des lentilles de contact blanches qui offrent des vues d’un monde lointain. Après les avoir essayés, trois personnes décrivent, à travers des témoignages, ce qu’elles ont vu et ressentis.
Giorgio Bassil est un artiste et cinéaste libanais. Il obtient son Diplôme d’études supérieures en design graphique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik. Son travail se caractérise par sa qualité contemplative et des récits oniriques explorant souvent les thèmes de la mémoire collective et de l’héritage.
Liban/France/Qatar, expérimental, 2020, 17’
Scénario : Valentin Noujaïm, Dinah Ekchajzer
Son : Antoine Martin, Maxime Roy
Montage : Dinah Ekchajzer
Musique : Jean-Baptiste Noujaïm
Interprètes : Denis Lavant, Ali Cherri, Annie Meiza Tiburce, Raoul Abassi Tiburce, Firas Alzain
Producteur : Orane Gibier
C’était une nuit sombre. L’homme était épuisé d'être toujours l'étranger, d'être montré du doigt parce qu'il parlait l'arabe alors que sa femme parlait le français. De ce couple mixte est né un fils métis. Cette nuit-là, une voix venue des étoiles lui promet un avenir meilleur sur une autre planète, un lieu sûr où il n’aura plus peur.
L'homme commence à rêver de s'y échapper pour toujours.
Égypte/France, documentaire, 2019, 23’
Scénario : Valentin Noujaïm
Image : Pauline Doméjean
Son : Flavia Cordey, Clément Claude, Maxime Roy
Montage : Benjamin Hameury
Producteur : Manon Messiant
Ma famille a oublié l'Égypte. Je demande à ma grand-mère, Malo, de me raconter la première partie de sa vie au Caire. Je me confronte à la mémoire confuse d'une femme arabe exilée, perdue dans une mer agitée de souvenirs bientôt effacés. J'entreprends alors un voyage sur ses traces pour essayer de comprendre qui elle est, qui nous sommes. Une Égypte se dessine où son passé, mes fantasmes d’enfant et mon présent se confondent. C'est un film avant que la nuit ne tombe.
Valentin Noujaïm (né en 1991, franco-libanais) est diplômé de La Fémis à Paris. Dans ses films, il met en lumière la vie d'individus historiquement marginalisés, tout en combinant divers formats : 16 mm, archives et effets spéciaux.
En 2022, Noujaïm a entamé une trilogie de films intitulée « La Défense », dressant un portrait sombre du quartier de la Défense. La première partie, Pacific Club (2022), a reçu de nombreux prix et a été nommée pour le César du Meilleur court métrage documentaire 2024. Le deuxième film To Exist Under Permanent Suspicion (2024) a fait sa première dans le Festival international du film de Rotterdam (IFFR) et le dernier chapitre Demons to Diamonds est en cours de développement.
Ses films ont été sélectionnés dans des festivals tels que Visions du Réel, IFFR, CPH:DOX, DocLisboa, BAFICI et DokuFest. Son dernier court-métrage, Océania (2024), a reçu l’aide avant réalisation du CNC et de la Région de Montpellier.
France/Algérie, fiction, 2023, 23’
Scénario : Samir Ramdani, Alexis Bougon
Image : Sylvie Petit
Son : Pascal Jacquet, Arno Ledoux
Montage : Samir Ramdani
Musique : Deena Abdelwahed
Interprètes : Leyla Jawad, Sandy Lewis-Godefroy
Producteur : Alexis Ramdani
En octobre 1961, au cœur de la guerre d’indépendance de l’Algérie, la police française tua une centaine de civils qui manifestaient pacifiquement dans les rues de Paris, en réaction au couvre-feu imposé à tous les citoyens arabes. Beaucoup furent jetés dans la Seine.
Cette histoire se passe 60 ans plus tard.
Diplômé des Beaux-Arts de Toulouse, Samir Ramdani a également étudié au Bauhaus-Universität Weimar, Allemagne. Il prend part au Pavillon Laboratoire de création du Palais de Tokyo et participe à plusieurs résidences parmi lesquelles La Box (Bourges), Triangle (Marseille) et « Hors les murs » avec l’Institut Français de Los Angeles.
Dans ses films, il aborde des thèmes comme le racisme et les rapports de domination en jeu dans notre société. Sa spécificité repose sur le traitement fantaisiste de ces thèmes. Pour parler de problèmes sensibles, il puise dans une grammaire cinématographique populaire telle que les films de zombies, la science-fiction ou le cinéma fantastique. Ses films sont également caractérisés par une recherche formelle singulière notable dans la création d’effets spéciaux analogiques. Ainsi en utilisant des codes culturels très partagés, l’auteur donne toutes les chances à ses œuvres de proposer des débats autour des questions qui lui sont chères.
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