Rencontres & débats

L’Europe et le refoulement de la pensée arabe : l’exemple de la peinture

Falsafa | Les RDV de la philosophie arabe
  • 1 octobre 2024
L’Europe et le refoulement de la pensée arabe : l’exemple de la peinture

Pour cette 4e saison de Falsafa - les RDV de la philosophie arabe à l’IMA - il s’agit cette année de « faire dialoguer » la philosophie arabe, de montrer à la fois comment ses grands textes croisent d’autres disciplines (l’histoire, la physique, l’esthétique, etc.), d’autres traditions comme la pensée russe, et comment ils peuvent alimenter nos réflexions et débats les plus contemporains (sur la tolérance, le rapport à l’animal, l’Europe et le « dehors », la question des héritages, etc.).

Aujourd'hui : Jean-Baptiste Brenet : « L’Europe et le refoulement de la pensée arabe : l’exemple de la peinture ».

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Sans la pensée arabe, qui transmettait et enrichissait le savoir grec, l’occident médiéval latin n’aurait pas été intellectuellement ce qu’il fut. Cet héritage et cette dette, pourtant, l’« Europe » aura – et continue d’avoir – du mal à les penser, à les mesurer, à les intégrer.

C’est même davantage à une occultation ou un refoulement qu’on assiste. On voudrait le montrer en considérant la figure d’Averroès (Ibn Rushd, m. 1198) dans la peinture italienne des XIVe - XVIe siècle. Que nous dit sa représentation, en musulman défait, aux pieds de Thomas d’Aquin le saint triomphant ? Qu’est-ce qui transparaît, aussi, et ruine le fantasme des racines et des généalogies simplistes ?

Animé par Jean-Baptiste Brenet

Médiéviste, professeur de philosophie arabe à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Jean-Baptiste Brenet est agrégé de philosophie et docteur HDR de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Son travail porte principalement sur Averroès (Ibn Rushd, 1126-1198) et la pensée andalouse dont il étudie à la fois le génie propre au sein de l’Islam et les rapports aux mondes grec et latin.

Il est notamment l'auteur d'Averroès l’inquiétant (Belles Lettres, 2015), Je fantasme. Averroès et l’espace potentiel (Verdier, 2017) ; Intellect d’amour (avec Giorgio Agamben, Verdier, 2018) ; Robinson de Guadix (Verdier, 2020). Il a édité Ibn Tufayl Le philosophe sans maître (Payot, 2021). Il a traduit de l'arabe Avicenne, Epître sur les prophéties (Vrin, 2018), et récemment Averroès, L'intellect. Compendium du livre De l'âme d'Aristote (Vrin, 2022). Il publie en cette rentrée 2024, aux éditions Macula, Le Dehors dedans. Averroès en peinture.

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