Née dans les cabarets orientaux de l’après-guerre, la chanson de l’exil se développe dans les cafés où des travailleurs du bâtiment ou de la mine viennent chanter la nostalgie de leur pays natal et les tourments de la séparation...
Nuit du Ramadan Rachid Taha
Tunisie/France, documentaire, 2013, 52’
Image : Philippe Lainé, Sacha Wolf, Suy Nhek
Son : Laurent Maisondieu, Emmanuel Bonnat
Montage : Cécile Chagnaud, Suy Nhek
Musique : Rachid Taha, Jamoussi, Warda, Oulaya, Raoul Journo, Férid El Atrache, Cheikh M’hamed El Anka, Akli Yahiaten, Salah Saadaoui, Slimane Azem
Producteur : ALIF Productions, France Télévisions, TVM Est Parisien
Ce film documentaire se veut une anthologie de la musique maghrébine en France depuis la fin des années 40. Née dans les cabarets orientaux de l’après-guerre, la chanson de l’exil se développe dans les cafés où des travailleurs du bâtiment ou de la mine viennent chanter la nostalgie de leur pays natal et les tourments de la séparation. Leurs mélodies vont bercer des générations entières d’immigrés et s’inscrire durablement dans le paysage musical français pour en faire aujourd’hui partie intégrante.
Des extraits de concerts, des clips des années 70, ainsi que des archives tunisiennes inédites illustrent le parcours de ces artistes singuliers depuis plus d’un demi-siècle. Jamoussi, Warda, Oulaya, Raoul Journo, Farid El Atrache, Cheikh M’hamed El Anka, Akli Yahiaten, Salah Saadaoui, Slimane Azem : Algériens, Tunisiens, Égyptiens, musulmans ou juifs, ils ont tous pris part à cette aventure.
Ce film cerne les thématiques et les spécificités musicales du patrimoine qu’ils nous ont légué. Rachid Taha et d’autres chanteurs de la jeune génération s’en empareront pour le remettre au goût du jour.
Né en 1947 à Tunis, Mahmoud Ben Mahmoud est diplômé de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion de Bruxelles. Il fait également des études en histoire de l’art, en archéologie et en journalisme à l’Université libre de Bruxelles.
En 1967, il réalise son premier court métrage, Escurial (1967), suivi de Les Vieux (1970) et Comic Strip (1970). En 1982, il réalise son premier long métrage, Traversées. En 1991, il co-réalise avec Fadhel Jaïbi son deuxième long métrage, Poussière de diamant, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Il réalise ensuite deux films documentaires Italiani dell’ altra riva (1992), et Anastasia de Bizerte (1996).
En 1996, il réalise le documentaire Albert Samama Chikli, ce merveilleux fou filmant avec ses drôles de machines, puis enchaîne avec 3 autres documentaires : Ennejma Ezzahra (1998), Les Mille et une voix (2001) et Fadhel Jaïbi, un théâtre en liberté (2003).
En 2003 également, il sort Les Siestes grenadine et en 2006, Les Beys de Tunis, une monarchie dans la tourmente coloniale.
En 2012, il réalise Le Professeur, dont il a écrit lui-même le scénario, puis en 2018, Fatwa.
Il a été également scénariste sur les films Le Fils d’Amr est mort (1975) de Jean-Jacques Andrien et Kafr Kassem de Borhane Alaouié.
Né en 1952 à Sfax en Tunisie, Mustapha Hasnaoui est un auteur-réalisateur de documentaires de création, mais également d’œuvres de commande pour le compte du Ministère de la Culture. Il a régulièrement collaboré avec le magazine Métropolis d’Arte. Depuis 1990, l’orientation de son travail a couvert essentiellement les registres de l’art : le design avec Abdi, Chérif, Yamo designers (1993), la musique avec Essyad, musicien (1994) qui sera primé à Cannes ainsi que Max Deutsch, un pédagogue rebelle (1998).
Ensuite, il se consacre à la réalisation de documentaires pour la collection « Les Belles Étrangères », visant la promotion d’écrivains étrangers avec Les Belles Étrangères sur l’Égypte (1994), la Suède (1995), la Palestine (1997). En 2000, il aborde des questions sociétales avec Le Caire Mère et Fils, puis avec Au temps du Ramadan (2001). Il décède le 15 janvier 2011 à Paris.
Pour recevoir toute l'actualité de l'Institut du monde arabe sur les sujets qui vous intéressent
Je m'inscris