La grande université populaire de l'IMA est de retour avec cette 8e édition des Journées de l’Histoire de l’Institut du monde arabe, consacrées aux « Femmes et genres ». Placées sous la coprésidence de l'historienne Michelle Perrot et de l'écrivaine et militante féministe Wassyla Tamzali, une quarantaine de tables-rondes, débats, projections et présentations d’ouvrage confiés aux plus éminents spécialistes permettront à tous d’approfondir leurs connaissances de la longue histoire des femmes dans la civilisation arabe. Comme chaque année, toutes les séances sont en accès libre et gratuit.
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Rencontre inédite entre une historienne française et une avocate algérienne, toutes deux différemment engagées dans le mouvement de libération des femmes, ce livre restitue leurs échanges nourris portent sur la France et l’Algérie, la mémoire et l’histoire, la domination masculine, le retour du religieux, le féminisme et les vifs débats qui l’animent autour de la question de la différence et de l’universel.
Avec Michelle Perrot et Wassyla Tamzali, coprésidentes des 8e Journées de l’histoire de l’Institut du monde arabe.
Modératrice : Valérie Hannin, directrice de la rédaction de la revue L’Histoire.
Les sources médiévales occultent souvent les femmes, qu’il faut traquer au détour des textes qui les mettent en scène afin de restituer le rôle que certaines ont pu jouer. Des médiévistes spécialistes du monde islamique médiéval, d’al-Andalus à l’empire mongol, et de moments importants de son histoire millénaire, depuis les conquêtes islamiques jusqu’aux derniers siècles du sultanat mamelouk d’Égypte et de Syrie, vont confronter ce que disent et ce que taisent leurs sources à propos des figures féminines.
Avec Sobhi Bouderbala, maître-assistant en histoire, Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis; Marie Favereau-Doumenjou, maîtresse de conférences en histoire médiévale, Université de Paris Nanterre ; Julien Loiseau, professeur d’histoire du monde islamique médiéval, Aix-Marseille Université; et Vanessa van Renterghem, maîtresse de conférences, département des Études arabes de l’INALCO.
Modératrice : Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d’histoire médiévale, université de Paris Nanterre.
L'Armée de libération nationale (ALN), en tant qu'unique force organisée dans le pays a préfiguré l'État indépendant et placé l'armée au cœur du pouvoir et de ses tumultes. Saphia Arezki s'applique à déconstruire les nombreux mythes qui entourent l’armée à travers l'étude concrète de la trajectoire d'officiers de l'ANP ayant contribué à la construction de l'armée nationale moderne.
Avec Saphia Arezki, chercheuse associée à l’IREMAM. Présentation par Tristan Lecoq, Inspecteur général de l’éducation nationale, Président du comité pédagogique
L’histoire de la lutte contre le VIH/Sida au Maghreb révèle la difficile construction d’une des premières politiques sexuelles dans la région. Autour d’un échange entre chercheur.e.s, professionnel.le.s de la santé et acteurs.trices de la société civile, cette table-ronde propose de revenir, en les articulant, sur les récits de la lutte pour la dignité des corps et le droit à la santé sexuelle, et sur l’évolution des résistances contre les ordres moraux.
Avec Hakima Himmich, professeure Enseignante en maladies infectieuses à la faculté de médecine de Casablanca), fondatrice de l’association de lutte contre le sida au Maroc, Présidente de Coalition PLUS, Abir Kréfa maîtresse de conférences à l’Université Lyon 3, Monia Lachheb, maîtresse de Conférences (hdr) à l'Université de la Manouba (Tunis), chercheure associée à l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC), sociologue spécialiste du corps et des sexualités et Charlotte Pezeril, anthropologue et Directrice de l’Observatoire du sida et des sexualités, ULB Bruxelles.
Modératrice : Mériam Cheikh, anthropologue spécialiste de la dissidence morale des jeunes des classes populaires au Maroc, maîtresse de conférences à l’INALCO.
La pratique du droit constitue un enjeu majeur pour l’étude des rapports de genre dans le monde arabe et leur évolution à travers les siècles. Le dépouillement des archives d’institutions judiciaires comme les tribunaux de cadi rend en effet possible l’écriture d’une Histoire et anthropologie de la condition féminine observée de près. Celle-ci met en lumière le rôle de la justice à la fois comme instance de recours et comme dispositif d’affirmation de l’ordre social.
Avec Moussa Abou Ramadan, professeur de droit musulman et d’islamologie à l’université de Strasbourg, Isabelle Grangaud, directrice de recherche au CNRS et spécialiste de l’histoire sociale du Maghreb à l’époque ottomane et Maaike Voorhoeve, maîtresse de conférences à l’université d’Amsterdam et spécialiste des questions de droit et genre en Tunisie et au Maroc.
Modérateur : Ismail Warscheid, historien, chargé de recherche au CNRS/IRHT, spécialiste de l’islam au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.
Présenté par Manon Nour Tannous, docteure en relations internationales, chercheuse associée au Collège de France et au Centre Thucydide (Université Paris II) et maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Reims Champagne Ardenne
Gehad Elgendy, Université de Bordeaux : Les “altérations” génitales féminines médicalisées en Égypte. Sexualité, médecine et gouvernement des corps , sous la direction d’Isabelle Gobatto
Yannis Boudina, Univesité de Paris et EHESS: Islamité, kabylité, arabité , sous la direction de Baudouin Dupret et Marie Miran-Guyon
Transport d’armes et d’argent, attentats à la bombe : l'une des grandes surprises de la guerre d’indépendance fut l’engagement politique des femmes dans la lutte armée.
La table ronde s’emploiera à restituer dans leur diversité les luttes des femmes en Algérie et en métropole. Elle mettra en lumière les enjeux de mémoire liés à leurs combats depuis les années 60, autour des figures "iconiques" comme Djamila Bouhired et Djamila Boupacha et pour la période récente, des témoignages inédits.
Avec Raphaëlle Branche, historienne (Université de Paris Nanterre, ISP), co-autrice de la série En guerre(s) pour l'Algérie (ARTE/INA, 2022), Denis Leroux, docteur en histoire, auteur des podcasts « La guerre d’Algérie racontée par les femmes » et Tramor Quemeneur, chargé de cours en histoire contemporaine, membre du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration (MNHI).
Modération : Sophie Bachmann, responsable de projet, Action culturelle et éducative INA et Valérie Hannin, directrice de la rédaction de la revue L’Histoire.
Dressant un panorama des représentations arabo-musulmanes dans le monde vidéoludique, cette table-ronde aborde le maintien du cliché délétère de l'orientalisme dans nombre de productions et les réalités actuelles de l'industrie des jeux vidéo, à l’appui de témoignages sur les exigences du domaine tels que les enjeux d'inclusivité (féminisme, réflexions queer et trans).
Avec Alex, game designer et game artiste, Mehdi Debbabi-Zourgani, psychologue, responsable pédagogique à l’école ISART Digital et créateur de contenu sur le réseau « Aime le Mehdi » ; Wael Hadj Mouldi, responsable pédagogique à l’école de game design ISART Digital, Julien Lalu, docteur en histoire contemporaine, chercheur associé au Criham (Poitiers) et et Sarah Makdad, Senior Community Developer à Focus Entertainment.
L’histoire politique et sociale des pays met en évidence des choix contraceptifs « différentiants ». Peu utilisée dans certaines parties du monde comme l’Asie, l’Algérie et la France sont elles « pilulo-centrés ». A travers une histoire comparée de la régulation des naissances dans deux pays aux destins imbriqués, trois temps sont interrogés : le premier renvoie aux raisons d’un choix ; le deuxième doit décrypter les leviers d’affirmation de la pilule ; la troisième porte sur les modalités du « désamour » qui saisit aujourd’hui les deux pays.
Avec Myriam Chopin, enseignante chercheuse en Histoire, Université de Haute Alsace et Olivier Faron, recteur de l’académie de Strasbourg, professeur d’Histoire contemporaine.
Contre la violence de certains à l'égard des travaux des historiens, Henry Laurens interroge les enjeux de notre rapport au passé, source régulière de polémiques. Partant d'un rappel des grands traits du savoir historique, essentiel pour aborder de façon critique un certain nombre de discours actuels, notamment autour des questions mémorielles, il ouvre une réflexion sur les violences des XXe et XXIe siècles et les temporalités dans lesquelles elles s'inscrivent, affrontant les débats d'aujourd'hui autour du mouvement postcolonial, promoteur d'un passé imposé.
Avec Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe. Présentation : Emmanuel Laurentin, Producteur-animateur de l’émission « La Fabrique de l’Histoire » sur France Culture
Dans un appartement à Damas, trois femmes de trois générations tentent de maintenir une routine alors que dehors la guerre fait rage. Il n’y a plus d’hommes dans la famille pour assurer un semblant de protection physique ou financière. Seules les conversations de ces recluses et oubliées du monde rythment encore une vie qui, chaque jour, ressemble davantage à un coma... Jouant entre un passé anéanti et un présent suspendu, Coma met en lumière la place des femmes dans un Moyen-Orient déchiré.
Projection suivie d’un débat.
Avec Emma Aubin-Boltanski, anthropologue, directrice de recherche au CNRS (CéSor, EHESS) et Charlotte Al Khalili, anthropologue, post-doctorante LabEx Hastec, CéSor
Modératrice : Stéphanie Latte Abdallah, historienne, politologue, anthropologue, spécialiste du Moyen-Orient et des sociétés arabes, chargée de recherche au CNRS
Le journal « al-Fatat »(La Jeune Femme), inauguré à Alexandrie en 1892, est selon sa fondatrice Hind Nawfal « le premier du genre sous les cieux d’Orient ». Inscrite dans le sillage de la Nahda qui, au tournant du XXème siècle traverse la région, cette publication ouvre la voie à une longue série de revues et de journaux fondés par des femmes. La presse féminine égyptienne et syro-libanaise, en plein essor dans les années 1920, s’affirme comme support essentiel des discussions politiques, sociales et culturelles qui animent alors les sociétés.
Avec Florie Bavard, doctorante en anthropologie à l'Université Paris Cité (URMIS/CRH), Victor Salama, auteur, traducteur, projet de recherche sur les débuts de la presse féminine dans le monde arabe et Manel Belhajali, docteure en littérature comparée. Actuellement en post-doc au CNRS-GIS MOMM, elle a co-organisé avec la Bulac une exposition sur le rôle de la presse égyptienne dans la Nahda.
Modératrice : Manon Nour Tannous, docteure en relations internationales, chercheuse associée au Collège de France et au Centre Thucydide (Université Paris II) et maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Reims Champagne Ardenne.
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