RANCE LOISIR ? « Il s'agit davantage d'un dispositif que d'un spectacle. Une performance qui se construit avec le réel et l'instant présent. Un travail autour d'une langue quotidienne qui, quoi qu'il arrive, est poétique. Écrire pour la parole. »
Toutes mes rencontres, interactions, jeux, ou prises de paroles doivent me fournir la matière nécessaire à l'écriture de mes textes.
« Je suis seule dans un espace avec mon totem lumineux, mes micros, mon ordinateur et d'autres objets qui me permettent d'inventer des protocoles pour entrer en interaction avec le public.
J'émulsionne le réel, je suis là et il faut faire avec. Toutes mes rencontres, interactions, jeux, ou prises de paroles doivent me fournir la matière nécessaire à l'écriture de mes textes. En fin de journée je rends compte de ce que cette agitation a généré (temps fort) ; une lecture performée, poésie contextuelle, bavarde, jaculatoire, comme la mousse d’un White Russian après qu’on l’ait secoué au shaker.
Le public me raconte des histoires, corrige les étapes du texte, participe à des rituels collectifs que je propose, un micro ouvert me permet de proposer aux gens de tenter des lectures, nous sommes dans un champ ANTHROPOPOÉTIQUE, du papotage industriel, de l’anti- littérature de comptoir.
Le format de cette performance est assez particulier car il répond à un challenge. Écrire un livre par jour est une consigne modifiable. En fonction des contextes et des événements, la formule se réinvente.
Ce qui persiste ? L’urgence d’être au monde sans la peur du vide ! Tournez 7 fois vos langues dans ma bouche ».
Pina Wood a étudié la dramaturgie, les écritures scéniques et la mise en scène auprès de Philipe Goudard et de Gérard Lieber. Travaillant la direction de comédiens avec Ravi Chaturvedi au cœur du Rajasthan à Jaipur, elle fonde en 2009 le collectif montpelliérain Les Gueules de Loup. Elle y travaille jusqu'en 2013 un théâtre hyperréaliste, poétique et brutal.
Très vite, elle découvre l'écriture musicale et se passionne pour la chanson à textes. Débute alors une aventure de plusieurs années avec différentes formations, jazz, punk, lyrique, fusion. Ses premières mises en scène conjuguent concert et théâtre et elle évolue sur le plateau aux côtés de ses comédiens en qualité de chanteuse.
Passionnée par la langue de Samuel Beckett, elle entame dès 2010 un saccage régulier de son œuvre : elle présente notamment en 2013 NO(y)ÉE, au théâtre de Lenche à Marseille, partition pour une comédienne, un ventilateur et le bonnet du commandant Cousteau. Invitée à présenter cette création lors des Actes en Silence dans la piscine vidée de Frais Vallon à Marseille, elle découvre l'écriture en contexte et décide de poursuivre ses recherches à la FAI-AR (Formation supérieure d’art en espace public).
Débute alors un cycle d’expérimentations obsessionnelles autour des piscines publiques. En juin 2017, lors du Stamp festival à Hambourg, elle déballe POOL, protocole aquatique en milieu terrestre, dans sa version embryonnaire : inviter une artiste pendant une semaine à la piscine / investir le lieu / y travailler comme sur un plateau de théâtre /écrire à partir de cette expérience une direction d’acteur à vue, où le public devient partenaire de jeu.
Ses questionnements tournent autour de l'élaboration de l'identité d'un personnage, du rapport entre le corps, les mots et la matière, du lien entre théâtralité et performativité et contexte. Les artistes qui l’inspirent sont les poètes Kate Tempest et Roger Gilbert Lecomte, le groupe Sleafor Mods, la compagnie de théâtre italienne Motus, le collectif 600 Highwaymen, le rappeur Vīrus ou encore la chanteuse Betty Davis.
Artiste polymorphe et porteuse de projets, elle collabore avec différentes équipes en qualité de dramaturge et de directeur d'acteur, sur des projets de territoire qui impliquent le public dans le processus de création (Les Dronards / Films interactifs de proximité - Collectif Balle Perdue / Théâtre Paysage. Performeuse et interprète, elle sera la complice de Marlène Llop sur sa prochaine création, Asile Club, flash de propagande poétique.
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Son but : donner la parole aux passionnés du monde arabe dans et hors de l’institution. Retrouvez les coups de cœur des équipes (livres, cinéma, musique, expos…), les portraits de personnalités, les regards d’intervenants sur des questions historiques, sociologiques, artistiques… Promenez-vous dans les coulisses de l’institution et des événements et suivez les actualités de la présidence de l’IMA.
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