Master class de Renaud Capuçon et 4 virtuoses marocains

10h08, curieux et amoureux de musique classique prennent place dans la salle du Haut Conseil pour écouter jouer Fatine Garti, la première étudiante marocaine du grand violoniste Renaud Capuçon, un concerto pour violon n°3 de mozart en sol majeur. Le cadre est parfait pour cette nouvelle expérience à l'Institut du monde arabe : le jeu de reflets des moucharabiehs sur les baies vitrées et la hauteur sous-plafond qui permet aux cordes des musiciens de s'exprimer librement. La grisaille et les nuages présagent un jour de pluie; un signe de chance et de délivrance qui viendrait confirmer les missions principales que s'est donné Renaud Capuçon pour ce week-end exceptionnel - délivrer ses étudiants de certains schémas acquis et nourrir leurs techniques respectives. Après une courte introduction du Président de l'Institut du monde arabe Jack Lang, et le solo de la première stagiaire, Fatine Garti, les remarques de Renaud Capuçon- emplies d'images et de musicalités- ont fusé de toutes parts dans la salle du Haut Conseil. Ses premières recommandations sont simples: écouter de l'opéra et connaître sa destination finale afin de raconter au mieux une histoire et valoriser ses différents personnages; une respiration contrôlée et un bon positionnement des mains consolident les fondations d'une histoire jouée avec un instrument à vent et les couleurs s'expriment naturellement à cet effet. Renaud Capuçon retrouvera son étudiante pour la deuxième master class pour constater l'évolution de sa technique.

Mozart, Mendelssohn, Beethoven, KREISLER&co ressuscités

À ma gauche, un « waou » sort de la bouche d’un petit bonhomme de quatre-cinq ans, ébloui par les rideaux scintillant de toutes parts et l’éclairage violet de la scène.A ma droite, un plus grand s’installe et évoque la puissance du vibrato de Fritz Kreisler avec son père… . Quelques mots du président de l’Institut du monde arabe Jack Lang et du maître encensé Renaud Capuçon en guise d’introduction et nous voilà partis pour un concert en deux parties :les représentations individuelles de chaque élève d’abord, puis un concert du grand violoniste. J’ai pu assister à plusieurs leçons particulières au cours de ce week-end et je peux vous confirmer que les remarques du maître furent intégrées par les quatre élèves marocains. Il faut dire que les conditions furent optimales : un prof sympathique/méticuleux, un pianiste attentif/patient (très patient !) et une équipe IMA disponible/généreuse. Quel beau spectacle ! Le concert était délicieux, la tourneuse de pages du pianisteMichaël Ertzscheid était parfaite.Coup de coeur pour l’élève Ayoub Qadmoun, membre de l’Orchestre symphonique royal du Maroc (Basé à Rabat), qui a merveilleusement bien joué le concerto pour violon de Mendelssohn Op.64, 1° mouvement.L’IMA ne vous avait pas menti ; le Maroc est célébré sous toutes ses formes. Rendez-vous samedi 13 décembre à 20h pour découvrir un nouveau registre avec le groupe Mazagan. 

Les œuvres interprétées par les élèves marocains :

• Sonate en ré mineur de Vivaldi, 3 mouvements, par Leïla Oubajji
• Concerto en sol de Mozart, 1er mouvement, par Fatine Garti
• Czardas de Monti, par Khaoula Zghayat
• Concerto de Mandelson, 1er mouvement, par Ayoub Qadmoun