Le 10 décembre 1998, Kamel Messaoudi disparait, fauché en pleine gloire, à l’âge de 37 ans, dans un accident de la circulation. Au début des années 1990, alors que le chaâbi algérois peinait à se renouveler et à séduire la jeunesse, Kamel, né le 30 janvier 1961 à Alger, au sein d’une famille modeste, obtient un très grand succès par un premier album, porté, notamment, par Echema’a (la bougie), repris récemment par la star marocaine Saad Lamjarrad, et d’autres titres où il n’hésite pas à bousculer l’ancien répertoire, en y inscrivant ses propres mots, plus proche du réel d’une Algérie alors endeuillée par la violence au quotidien, et en composant des mélodies appuyées par des instruments comme la guitare acoustique ou le piano.
Samir El Assimi, qui revendique la même démarche, tout en ne négligeant pas le versant festif du chaâbi, est un touche-à-tout de génie, à l’aise sur divers registres. Médecin de formation, il a débuté comme joueur de târ (tambourin pourvu de cymbalettes) et de derbouka aux côtés de grands maîtres du chaâbi. De temps à autre, il fait le joli chœur, ce qui a permis de faire découvrir au public ses talents de vocaliste. En 1988, il devient la voix principale du groupe de variétés Icosium et, par la suite, rejoint d’autres groupes très cotés à Alger, comme Les Tarcinas et Les Choukas. Ce passage par la variété et le ‘asri lui ouvre les portes de la renommée et l’impose comme l’un des chanteurs les plus populaires en Algérie. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il s’initie au hawzi tlemcénien et à la çan’a algéroise et élargit même sa palette aux genres marocain et tunisien. Samir compte, à son actif, une douzaine d’albums et cet hommage à Kamel Messaoudi lui tient particulièrement à cœur.
en partenariat avec l'AARC et le Ministère de la Culture algérien
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