Après plus d’un an, ils sont de retour sur la scène de l’Institut du monde arabe : créatifs, novateurs, énergiques, persévérants et … obstin.é.e.s. Obstinément présents, comme cette édition exceptionnelle et multidisciplinaire des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées, qui s’étend sur tout le mois de juin autour de la Fête de la musique. Célébrons la fin de l’éloignement, célébrons l’arrivée des beaux jours !
Laurent Hermouet
Comme son père Dahmane, maître incontesté du chaâbi dont il perpétue et magnifie l'héritage, Kamel El Harrachi vit l'exil au quotidien. Son dernier album, Nouara, que l’on pourrait traduire par « Qu’est-ce que tu es belle ! », est un message d’amour et d’espoir adressé à son pays natal. C'est ce message qu'il vient proclamer sur la scène de l'IMA.
Mais Shourbaji
Producteur et bassiste syrien réfugié au Liban, Omar Harb conjugue maqam oriental et jazz occidental. Armé de sa basse à six cordes, il partage ses compositions avec la chanteuse lyrique Rasha Rizk, la pianiste Carine Bonnefoy et le batteur Christophe Bras. Une conjugaison virtuose qui va nous faire oublier le temps qui passe…
Ebru Yildiz
Elle est l'auteure-interprète de « Kelmti Horra » (Ma parole est libre), qui a fait d'elle, en 2011, une égérie du Printemps tunisien. Mais Emel Mathlouthi est loin de se résumer à une seule chanson. En témoignent un premier album sorti en France, puis deux aux Etats-Unis : tous dévoilent son univers sensible, subtil dosage d’engagements humanistes, de rythmes traditionnels et de textures contemporaines. Elle présente ici The Tunis Diaries, un nouvel album intimiste né de son confinement, pendant de la pandémie de Covid-19, dans la maison de son enfance.
Rencontre avec Dalie Farah pour son dernier roman, Le Doigt (Grasset).
Randa Shaath
Artiste exigeante autant qu’inspirée, la oudiste et chanteuse Kamilya Jubran nous offre les fruits d’un nouveau défi, l'exploration à trois de terres inconnues. Terra Incognita 1 est la conjugaison des intuitions lumineuses de trois improvisatrices agiles : Kamilya y dialogue avec Youmna Saba, chanteuse et dompteuse de oud augmenté, et Floy Krouchi et sa basse mutante.
Yassine Hamrouni
La chanteuse et musicologue tunisienne Dorsaf Hamdani a relevé le défi d’affronter en un même répertoire les chants emblématiques de trois des plus grandes étoiles d'Orient : Oum Kalthoum, Fairuz et Asmahan. Elle réussit le tour de force d’y imposer son empreinte et sa belle personnalité…
Suite au succès des Forums dédié aux féminismes du monde arabe en mars 2019 et 2020, « Citoyennes ! Les sociétés civiles à l’épreuve » revient pour une nouvelle édition.
Comment affirmer librement son identité de genre et exister pleinement comme queer dans le monde arabe ? Comment faire communauté ? Par quels moyens défendre la cause des LGBTQ+ ? En quoi les arts peuvent-ils être un outil d’émancipation ? Comment ces combats peuvent-ils nous inspirer ? Artistes, activistes et membres d’associations issu(e)s de différentes régions du monde arabe viendront nous faire part leurs engagements, de leurs combats et de leurs aspirations.
Kays Affach
Après Tango Aravi (2012) et Au cœur du soufisme (2016), l'IMA est heureux de lui ouvrir à nouveau ses portes : Abir Nasraoui revient avec Divas tunisiennes. Un spectacle pluridisciplinaire – musique, chant, théâtre et vidéo – qui rend hommage aux chanteuses Habiba Msika, Oulaya et Saliha : trois figures pionnières de l’émancipation féminine au cœur du monde arabe, qui ont profondément marqué l’histoire de la Tunisie et de ses musiques.
Création pour l’Institut du monde arabe sur une idée de Abir Nasraoui. Spectacle en tunisien surtitré en français.
Pour cette soirée, à l’initiative de la cinéaste franco-tunisienne Hind Meddeb, l'IMA s’associe au Trianon, au collectif Mix Bros et au Paris-New York Heritage Festival pour rendre hommage au peuple soudanais, célébrer son combat pour la liberté. Un programme en deux temps avec en première partie le groupe de musiciens soudanais en exil Yalla Sawa, suivi d’un espace de création orchestré par le collectif « Mix ta race » avec des artistes engagés, français ou issus d’autres diasporas.
Jean-Louis Fernandez
Une performance théâtrale et musicale, chantée en français, arabe et espagnol. À travers six figures féminines, toutes issues de l’œuvre de Lorca, c’est Federico lui-même qui se raconte. En filigrane, on découvre l’Espagne de l’été 1936, déchirée entre modernité et conservatisme…
Gisèle Halimi (1927-2020) a été à l'avant garde des luttes pour la libération des femmes de toutes les formes de dénigrement et d'asservissement. Ses ultimes entretiens avec la journaliste Annick Cojean sont parus peu après sa mort sous le titre Une farouche liberté. Ils mettent en évidence la singularité d’une femme qui aura fortement marqué son siècle, devenue figure tutélaire de bien des jeunes filles.
Lamia Lahbabi
On l'avait découverte en France en 2013 avec Soul of Morroco, suivi de Zarabi. La Maroco-Amazighe Oum nous revient avec Daba, 3e album enregistré en 2019 sous la direction artistique de la poétesse et oudiste palestinienne Kamilya Jubran. On y retrouve son chant clair et aérien et ses combats de toujours contre la nature menacée, le sort fait aux migrants, le statut de la femme… Et sa poésie chaleureuse, qu'habillent les saveurs du oud, de la contrebasse, de la trompette, de la basse et des percussions, subtilement brodées de textures électroniques.
Laurent Philippe
Une soirée à la croisée de gestes contemporains et du hip-hop : la fougue de la jeunesse portée par cinq danseurs avec Blow et un questionnement sur l’exil de Mithkal Alzghair.
Yellowcat
En raison du COVID 19, le spectacle des Kabareh Cheikhats ne pourra pas avoir lieu le 23 juin au Cabaret Sauvage. Il sera reporté en mars 2022 dans le cadre du festival Arabofolies. La date précise sera donnée prochainement.
Shota Sakami
For the Hungry Boy est un huis clos intimiste qui s’appuie sur la générosité de ses interprètes, le texte et le mouvement pour aller chercher les limites du cliché de la structure familiale.
Christophe Dehousse
C'est un magnifique retour à ses sources algériennes que propose Djazia Satour pour son concert à l'IMA avec Aswât, son dernier opus. La chanteuse s’y exprime entièrement en arabe populaire et y glane une nouvelle inspiration, dans la palette de styles qui lui sont familiers mais en mettant en avant les instruments du chaâbi algérois, mandole et banjo, le violon oriental de l’arabo-andalou et les percussions bendir ou derbouka.
Laurent Philippe
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux poursuivent leur exploration de « l’entre-l’autre » et leur lien à la sculpture. Avec cette nouvelle création tout terrain, ils portent leurs regards sur deux sculpteurs emblématiques du XXe siècle, l’un occidental, Henri Laurens, l’autre africain, Ousmane Sow.
Laurie-Salomé Cubaynes / Bureau Badass
Nawel Ben Kraïem habille ses chansons de folk, de rock, de pop, d'électro ou du hip-hop. Et de son enfance tunisoise, elle a conservé le sens de la poésie métaphorique, un imaginaire méditerranéen et son amour pour le son du luth et des percussions arabes. Une synthèse que la jeune chanteuse-compositrice manie avec art. La preuve avec « Délivrance », son premier album, qui reflète tous ses mondes, et où elle livre son cœur, son âme, ses rêves et ses colères.
Au théâtre de la Liberté de Jénine, un camp de réfugiés de Palestine, on peut respirer l'idée de « Résistance culturelle »…
Benoite Fanton
Entre fragilité des émotions et puissance des corps : un B-Boy délicat en pas de deux avec Iskio, et Le Cercle, dialogue symphonique de Nacera Belaza.
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